in

A l’Assemblée nationale, la Nupes se divise sur la stratégie à adopter face au RN

A l’Assemblée nationale, la Nupes se divise sur la stratégie à adopter face au RN


Les députés de la Nupes applaudissent après le discours de la présidente du groupe La France insoumise, Mathilde Panot, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 23 octobre 2022.

A quelle magnitude la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a-t-elle tremblé après le vote de sa motion de censure, lundi 24 octobre, par le Rassemblement national (RN) ? Cette semaine, l’émotion a traversé l’union de la gauche, avec, d’un côté, des « insoumis » se félicitant d’avoir bousculé le gouvernement à « seulement 50 voix » de la majorité absolue, et, de l’autre, des écologistes, des communistes et des socialistes gênés d’avoir attiré les suffrages de l’extrême droite.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés A l’Assemblée nationale, un gouvernement bousculé mais pas censuré

Dans quelques jours, la Nupes va de nouveau être mise à l’épreuve. Jeudi 27 octobre, Jean-Luc Mélenchon a répété au 20 heures de France 2 qu’il rêvait de faire tomber le gouvernement et de provoquer de nouvelles élections législatives. « Avec la Nupes, nous sommes prêts à gouverner, à changer la vie des gens », a confirmé le fondateur de La France insoumise (LFI). Dans la foulée du troisième 49.3 de l’exécutif sur le budget de la Sécurité sociale, mercredi, LFI déposera donc une nouvelle motion de censure.

« Nous prenons tous ceux qui voudront rejoindre cette motion », a confirmé « l’insoumis » Eric Coquerel, président de la commission des finances à l’Assemblée nationale. Une nouvelle fois, pas question de se passer des voix de l’extrême droite, même si celle-ci a finalement annoncé jeudi en fin de journée qu’elle présenterait sa propre motion.

« Gare aux motions qui exprimeraient une opposition d’opérette. Elle a vocation à être votée par tous les députés (y compris des élus Les Républicains ou des macronistes en crise…) », avait averti plus tôt le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, qui compte rédiger un texte « tribunicien ». Et utiliser son temps de parole pour « dénoncer la brutalisation » du Parlement.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les motions de censure confirment la fragmentation de l’Assemblée nationale

Une simple « micro-divergence tactique »

A cette aune, le texte ne comportera donc pas de pilule empoisonnée, qui empêcherait les députés RN de l’adouber. Cette fois, LFI jouera sa partie en solo. Ni le Parti communiste (PC), ni les écologistes, ni le Parti socialiste (PS) n’ont souhaité se joindre à cette initiative. Contrairement aux mélenchonistes, ils n’ont pas envie de « systématiser » l’usage de cet outil. « D’autant que nous avons déjà eu l’occasion de nous exprimer sur ce projet de loi » de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), justifie le député PS Arthur Delaporte. « Cela peut être contre-productif », corrobore le député communiste Pierre Dharréville. Même analyse pour la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, qui considère que le débat sur le PLFSS a « déjà eu lieu ».

Il vous reste 61.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

135 euros pour le gaz et 61 euros pour l’électricité: les mesures de soutien approuvées par la Chambre

135 euros pour le gaz et 61 euros pour l’électricité: les mesures de soutien approuvées par la Chambre

Panasonic, Sennheiser, Philips... les meilleurs bons plans du 16/09/2022

Top 5 : Dtape, Delonghi, Realme… les meilleurs bons plans du 28/10/2022