LE NOUVEAU GOUVERNEMENT DE NETANYAHU ET SES CONSÉQUENCES
Le nouveau gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu connaît un bouleversement avec la récente composition qui affaiblit le pouvoir de son ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. Ce politicien d’extrême droite a menacé à plusieurs reprises de faire tomber la coalition si celle-ci conclut un accord "irresponsable" pour mettre fin à la guerre à Gaza et ramener des otages, ou encore s’il accepte un cessez-le-feu permanent avec le Hezbollah. Le paysage politique pourrait désormais se passer des six sièges du parti Jewish Power de Ben Gvir, offrant ainsi plus de marge de manœuvre à Netanyahu.
UN CHANGEMENT DYNAMIQUE AVEC LE DÉPART DE SAAR
Autrefois considéré comme une étoile montante du Likud, Gideon Saar a quitté le parti pour devenir l’un des critiques les plus virulents du Premier ministre. Il a argumenté que Netanyahu ne devrait pas continuer à exercer ses fonctions tout en étant confronté à des accusations de corruption. Saar présente son choix de rejoindre le gouvernement comme un acte de patriotisme, visant à favoriser l’unité nationale. Cependant, certains commentateurs israéliens ont vivement critiqué son attitude, le décrivant comme agissant de manière cynique dans son propre intérêt.
DES RÉACTIONS CONTROVERSÉES
Pour certains analystes comme Sima Kadmon du journal Yedioth Ahronoth, la décision de Saar de rejoindre le gouvernement constitue un coup douloureux pour de nombreux Israéliens qui estiment que Netanyahu doit partir pour des raisons liées à la corruption et à l’éthique. Cette action risque de renforcer le gouvernement actuel, qualifié comme le pire que le pays ait connu, repoussant la date prévue des prochaines élections à octobre 2026. Les nouveaux sièges pourraient également aider à résoudre d’autres défis auxquels le gouvernement d’extrême droite est confronté.
DES DÉFIS POUR LE GOUVERNEMENT FACE AU SERVICE MILITAIRE
Alors que le pays est en guerre, la question du service militaire divise la coalition au pouvoir. En juin, la Cour suprême israélienne a ordonné l’incorporation des étudiants des séminaires juifs ultra-orthodoxes dans l’armée, une mesure fortement contestée par deux partis ultra-orthodoxes soutenant le gouvernement. En juillet, Yoav Gallant a approuvé l’envoi de convocations de recrutement à un millier de jeunes de la communauté ultra-orthodoxe, accentuant ainsi son désaccord personnel avec le Premier ministre.
CONCLUSION
Le gouvernement de Netanyahu fait face à des défis majeurs et à des critiques internes malgré les récents changements dans sa composition. L’avenir politique du pays semble plus incertain que jamais, avec des enjeux cruciaux tels que la fin des conflits armés et la question du service militaire des ultra-orthodoxes. Les décisions prises par les nouveaux membres de la coalition auront des répercussions importantes sur la stabilité et l’efficacité du gouvernement en place.
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