SHEIKH HASINA: INSIDE HER FINAL HOURS AS A HATED AUTOCRAT
Le lundi matin, des sources ont déclaré que Sheikh Hasina avait pris contact avec des responsables gouvernementaux à Delhi pour demander un refuge. L’Inde, alliée fidèle tout au long de sa longue carrière, lui conseilla de partir.
Un jour auparavant, Washington aurait informé des responsables du ministère des Affaires étrangères indien que le temps était écoulé pour Mme Hasina. Elle avait épuisé ses options.
"SHE RESIGNED WHEN SHE REALISED THAT THE ARMY WAS NOT SUPPORTING HER"
"Elle a démissionné lorsqu’elle a réalisé que l’armée ne la soutenait pas", a déclaré le général à la retraite Hussain. "La police était épuisée. Nous avons entendu qu’ils n’avaient pas suffisamment de munitions. Les gens étaient sur le point de briser le couvre-feu et se rassemblaient à Dhaka pour marcher jusqu’à sa résidence."
UNE ÉVASION BIEN RODÉE
Mais une fois que Sheikh Hasina a accepté à contrecœur de signer les documents renonçant à son poste, se posait toujours la question de savoir comment la faire sortir du pays en toute sécurité.
Un haut responsable militaire, qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré à la BBC Bangla que seules la Special Security Force, le Régiment de la Garde Présidentielle et certains hauts gradés militaires au quartier général de l’armée savaient quand Sheikh Hasina a signé la lettre de démission et a embarqué dans l’hélicoptère militaire qui la conduirait hors de sa résidence.
À environ 10h30, heure locale, les autorités ont coupé Internet pour empêcher toute information sur les mouvements de Sheikh Hasina de se propager sur les réseaux sociaux. Il a été réactivé après son départ.
Selon des sources militaires de haut rang, des dispositions ont été prises pour conduire Sheikh Hasina à l’aéroport en toute sécurité. On craignait que son convoi ne soit attaqué, donc tout l’itinéraire a été dégagé et le point de départ sécurisé. Mais finalement, il n’était pas sûr de la conduire par la route, donc un hélicoptère a été utilisé à la place.
Jusqu’au dernier moment, Sheikh Hasina était réticente à monter à bord, a déclaré son fils. "Elle voulait que ma tante parte," a déclaré son fils. "Ma mère ne voulait pas monter dans l’hélicoptère. J’étais au téléphone, persuadant ma mère, disant à ma tante, à toutes les deux qu’elle devait partir."
UNE FUGUE VERS L’ÉTRANGER
Une fois parties, elles ont été transportées du Gono Bhaban à un avion de transport C-130 Hercules de l’armée de l’air bangladaise prêt à décoller. Sajeeb Wazed Joy pense qu’elles se sont rendues à Agartala, la capitale de l’État oriental de Tripura en Inde, puis ont été envoyées de là à Delhi. L’Inde avait déjà été contactée et avait accepté son transit par cette voie, ont déclaré des responsables.
D’autres récits disent qu’elle a été transportée par hélicoptère vers un aéroport de Dhaka, puis par avion jusqu’à Delhi. Quel que soit l’itinéraire suivi, vers 13h30, heure locale, Mme Hasina, sa sœur et un député senior de la Ligue Awami, Salman Fazlur Rahman, ont été transférés de l’hélicoptère à l’avion qui les a emmenés à Delhi, ont indiqué des responsables.
LOOTING AND CELEBRATIONS
Une vidéo sur les réseaux sociaux montrait quatre ou cinq valises au sol en attente d’être chargées. Beaucoup de choses laissées derrière elle étaient emportées par la foule qui envahissait sa résidence, alors même qu’elle était encore en l’air.
Plusieurs heures plus tard, l’avion atterrissait à Delhi, la destination finale de ses passagers restant incertaine.
Retour à Dhaka, Internet était de retour et dans tout le Bangladesh, des célébrations éclataient marquant la fin des 15 ans de règne de Sheikh Hasina.
Une femme autrefois considérée comme une démocrate mais plus tard vilipendée par nombreux comme une despote avait fui comme une fugitive sous couvert de la noirceur d’Internet.
Pour plus d’informations sur Sheikh Hasina et son départ mouvementé, vous pouvez consulter les articles de référence suivants :
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