La police française utilise un nouvel outil pour identifier les manifestants violents : un liquide de marquage appelé PMC (produits de marquage codés). Cette méthode consiste à utiliser un liquide invisible à l’œil nu et inodore qui contient un ADN synthétique pouvant rester plusieurs années sur la peau ou les vêtements. Les PMC peuvent être utilisés sous forme de billes tirées par des fusils à air comprimé ou en spray. Deux personnes ont été arrêtées lors de manifestations à Sainte-Soline en mars après avoir été identifiées grâce à ce marquage chimique. La méthode a été utilisée pendant la crise des “Gilets Jaunes” en France, mais certains avocats dénoncent le flou juridique entourant son usage.
La méthode des PMC est controversée en France. La police et la gendarmerie disposent déjà d’un arsenal, comprenant du gaz lacrymogène, des grenades et des LBD, qui est considéré comme du matériel de guerre dans d’autres pays et dont l’utilisation n’est pas autorisée dans les opérations civiles de maintien de l’ordre. Depuis 2019, le recours aux PMC est officiellement en phase d’expérimentation, mais certains avocats s’inquiètent du flou juridique autour de l’usage de ces produits.
L’utilisation des PMC intervient dans un contexte déjà difficile pour les forces de l’ordre françaises. Le maintien de l’ordre lors des manifestations contre la réforme des retraites et à Sainte-Soline a suscité l’inquiétude jusqu’au sein de l’ONU et du Conseil de l’Europe. Les PMC sont donc perçus comme un nouvel outil de l’arsenal des forces de maintien de l’ordre qui va entraîner des accusations de violation des droits de l’homme en France.
Le quotidien de gauche allemand, Die Tageszeitung, proche du mouvement écologiste, s’intéresse à cette méthode controversée des PMC de la police française qui permet d’identifier les manifestants violents. Elle note que cette méthode est considérée comme un flou juridique entourant son usage. Elle met également en garde les forces de l’ordre françaises sur les accusations de violation des droits de l’homme. En effet, cette méthode intervient dans un contexte délicat pour les forces de l’ordre en France, qui font face à des manifestations massives et violentes contre les réformes gouvernementales. Ces PMC risquent donc de nuire à la réputation de la France dans le monde entier et de compromettre son image de respect des droits de l’homme.