Le conseil municipal de Wellington est sous le feu des projecteurs après avoir admis que ses 17 000 têtes de lampadaire risquaient de tomber, car les effets du vent n’ont pas été pris en compte lors de la conception des réverbères. Depuis une première chute de tête de lampadaire en 2019, les inquiétudes sur la conception des réverbères de la ville ont pris de l’ampleur. Lors d’une conférence de presse, la maire de Wellington, Tory Whanau, la responsable des infrastructures, Siobhan Procter, et le responsable des transports et des infrastructures, Brad Singh, ont expliqué les défauts de conception et ont admis que 17 lampadaires étaient tombés, tandis que 161 autres semblaient fragiles. Brad Singh a également souligné que le fabricant aurait testé le mécanisme pour s’assurer qu’il pourrait supporter la lampe pesant quelque 11,2 kilos, mais ces vérifications n’auraient pas tenu compte des vibrations provoquées par les vents forts de Wellington.
La ville de Wellington prend très au sérieux cette question de sécurité, appelant les riverains à prévenir les autorités s’ils repèrent des risques de dislocation. Les agents de la ville ont déjà ciblé 3 200 lampadaires à remplacer en priorité dans certaines zones à risque. Les travaux prendront environ un an et coûteront environ 6 millions de dollars néo-zélandais (3,4 millions d’euros) à la ville. Siobhan Procter a expliqué que les mécanismes défectueux des luminaires en question sont constitués d’une articulation métallique censée relier le luminaire à son mât, mais qui, en raison des contraintes qui s’exercent sur le métal et des vibrations constantes, a tendance à lâcher, provoquant la chute de la tête de lampe.
La maire de Wellington et ses collègues ont assuré que le risque de chute de tête de lampadaire était très faible (seulement 0,1%) mais que la sécurité était une priorité absolue pour la ville. Cependant, cette admission tardive de la part du conseil municipal suscite des inquiétudes quant à la fiabilité de la conception des équipements urbains de la ville. Il est possible que d’autres types d’équipements aient été conçus selon les mêmes normes inadaptées de résistance au vent. Ce revers pour le conseil municipal de Wellington pourrait remettre en question sa crédibilité.
Enfin, ce rappel brutal à la sécurité et à la maintenance des équipements urbains pourrait servir de rappel aux autres villes et gouvernements du monde entier pour qu’ils renforcent leur vigilance et leur réglementation sur la conception et la maintenance de ces équipements. Les erreurs de conception peuvent être coûteuses pour la ville et peuvent mettre en danger la vie des citoyens.
