Le navire porte-drones TGC Anadolu a été inauguré le lundi 10 avril, devenant ainsi le premier navire de transport de drones au monde. Ce navire de 231 mètres de long pour 32 mètres de largeur servira de piste d’envol et d’atterrissage pour les drones et les hélicoptères de l’armée turque. Il pourra accueillir jusqu’à 10 hélicoptères ou 11 drones de combat sur le pont d’envol.
En 2024, le navire devra accueillir le nouveau drone armé TB3, suivi par le Kizilema, dernier prototype de drone turc encore à l’essai, a déclaré le président de la firme Baykar, Selçuk Bayraktar, également gendre du président Erdogan et patron du programme de drones turc.
Selon un éditorialiste du quotidien islamiste Yeni Akit, l’Empire ottoman aurait perdu la Crimée contre les Russes puis les Balkans en raison du retard technologique de son armée. Il affirme que la Turquie a depuis développé ses propres technologies militaires à une vitesse remarquable.
Le TGC Anadolu représente donc une avancée significative pour l’armée turque, qui pourra dorénavant bénéficier d’un avantage technologique certain. Ce navire offre notamment une flexibilité accrue en termes d’opérations militaires, car il peut être déployé en mer Égée, en mer Noire ou en Méditerranée pour mener des opérations de reconnaissance, de surveillance ou de combat.
Le développement de drones armés par la Turquie a été l’un des grands enjeux de la politique militaire du pays ces dernières années. Les drones turcs ont notamment contribué à la victoire de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie dans le conflit du Haut-Karabakh en 2020. Plus largement, la Turquie a pu ainsi renforcer son influence régionale, en s’affirmant comme un acteur militaire majeur notamment en Syrie et en Libye.
Le TGC Anadolu représente donc un symbole de cette montée en puissance militaire turque. La Turquie espère ainsi pouvoir continuer à renforcer sa position sur la scène internationale, tout en assurant sa sécurité nationale face à plusieurs crises régionales en cours, notamment en Syrie et en Libye.
