MORT DE 38 MIGRANTS DANS L’INCENDIE D’UN CENTRE DE DÉTENTION AU MEXIQUE
Dans la nuit de lundi à mardi, un incendie s’est déclaré dans un centre de détention à Ciudad Juarez, au Mexique, causant la mort de 38 migrants et faisant 28 blessés selon les dernières informations des autorités. Les Nations unies ont appelé à des voies de migration plus sûres vers les États-Unis après cette tragédie. L’ambassadeur américain au Mexique a souligné la nécessité de réparer un système migratoire cassé avec ses partenaires de la région. Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a déclaré que l’incendie avait été allumé par des migrants dans un mouvement de protestation alors qu’ils avaient appris qu’ils allaient être expulsés ou déplacés de leur centre de détention. Le secrétaire général de l’ONU a demandé une enquête exhaustive pour établir des voies de migration plus sûres, plus régulées et plus organisées. Des critiques ont été dirigées envers les autorités mexicaines pour leur laxisme envers les migrants. Amnesty International a pour sa part pointé du doigt les politiques migratoires restrictives et cruelles du Mexique et des États-Unis. Les médias ont largement montré une vidéo du début de l’incendie où l’on peut voir un autre migrant tenter de déposer un matelas par terre, et les agents se retirer hors champ, sans leur prêter assistance.
Ciudad Juarez, voisine d’El Paso (Texas), est l’une des villes frontalières d’où de nombreux migrants sans papiers cherchent à gagner les États-Unis pour demander l’asile après un long périple. Depuis 2014, environ 7 661 migrants sont morts ou ont disparu sur la route vers les États-Unis, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM). Le président américain, Joe Biden, a pris en février des mesures plus restrictives, obligeant les migrants à faire leur demande dans les pays de transit ou par internet. Les mesures prévoient également le recours plus fréquent par les États-Unis à des expulsions immédiates, assorties d’une interdiction de nouvelle entrée sur le territoire pendant cinq ans.