Quelques semaines avant les élections prévues le 14 mai en Turquie, l’Arabie Saoudite a déposé 5 milliards de dollars (4,7 milliards d’euros) à la Banque centrale du pays pour stabiliser sa monnaie. Cette action pourrait aider à contrer les effets de la politique de faibles taux d’intérêt menée par le président Recep Tayyip Erdogan. Bien que le prêt ne soit assorti d’aucune condition, il soulève des questions sur une possible ingérence saoudienne dans les élections pour favoriser Erdogan plutôt que son adversaire Kemal Kiliçdaroglu.
Foreign Policy rapporte que la Russie a également injecté d’énormes capitaux dans l’économie turque l’an dernier. La Turquie a également bénéficié d’un prix réduit pour le gaz fourni par la Russie. Les Émirats Arabes Unis ont signé un accord commercial solide de 40 milliards de dollars (37,64 milliards d’euros) sur cinq ans avec la Turquie début mars.
Cependant, ces mesures d’aide étrangère ne profitent pas aux personnes qui souffrent toujours des répercussions des séismes dévastateurs du 6 février. Ils pourraient toutefois jouer un rôle dans l’issue des élections.
Il est intéressant de noter que ces aides sont accordées par des pays qui ont de solides relations diplomatiques et économiques avec la Turquie. Une coalition de pays autoritaires semble se rallier au président turc avant les élections. Ces actions soulèvent des questions sur de possibles ingérences étrangères dans le processus électoral turc.
Ces mesures d’aide extérieure pourraient donner l’avantage à Erdogan aux élections. Chaque vote compte dans ce contexte tendu et l’appui international peut faire la différence. C’est pour cette raison que les opposants d’Erdogan craignent une ingérence étrangère en faveur du président turc.
En somme, l’aide apportée à la Turquie de la part de pays étrangers proches du président Erdogan tel que l’Arabie Saoudite, la Russie et les Émirats Arabes Unis, s’inscrit-elle dans une stratégie pour influer sur les résultats électoraux? Les résultats des élections donneront peut-être une réponse à cette question.