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Levée de fonds frauduleuse pour une pâle copie de Netflix

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C’est une histoire rocambolesque que nous rapporte The Register. Le média anglophone explique comment la SEC poursuit en ce moment une startup basée en Floride pour avoir menti à ses investisseurs afin de lever 1,3 million de dollars. Une somme conséquente donc, que le CEO aurait même largement détourné à son propre profit tout en mentant sur les capacités de sa société.

À l’origine, la proposition de valeur d’Oi2Go Media Technologies Inc a pourtant de quoi séduire. La firme se veut une alternative de choix à Netflix, focalisée sur des contenus latino-américains. Soit de quoi convaincre une part significative de la population aux États-Unis, où cette origine représente tout de même 23% des naissances selon le CDC. Sauf qu’en réalité, l’app que promettait l’éditeur n’est en grande partie pas fonctionnelle. Or, la moindre des choses lorsqu’une entreprise souhaite attirer de nouveaux actionnaires est de proposer un MVP ou une certaine base croissante de clients fidèles. Mais ni l’un ni l’autre n’étaient apparemment au rendez-vous, selon la Securities and Exchange Commission…

Des dépenses totalement injustifiées

Parmi ce qui est reproché au dirigeant d’Oi2go, à savoir Anthony Michael Hernandez, on retrouve donc des fonds utilisés à des fins personnelles. Au sein des mouvements en question, le CEO a notamment transféré plus de 18 000 dollars à sa petite amie. Avec ceci, les cartes bancaires de la société ont réglé des repas, des cafés, des pleins d’essence ou encore des voyages et des bijoux pour un total d’environ 170 000 dollars. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il se trouve en prime que l’application -qui se vantait pourtant comme l’une des plus efficaces du marché- cachait beaucoup de secrets à ses investisseurs.

oi2go

© oi2go

En effet, le pitch deck à destination de ces derniers mentionnait par exemple des revenus issus de nombreuses sources comme les licences, les abonnements des utilisateurs ou encore les campagnes de certains annonceurs. Mais là encore, du vent : la SEC émet de sérieux doutes sur toutes ces affirmations, sans compter le fait que l’organisme assure que la plateforme Oi2Go était hors service en règle générale. Même Salto, avec des parts de marché très limitées en France, aura fait bien mieux.

Un positionnement trop beau pour être vrai

Parmi les autres slides du deck ayant conquis les investisseurs, on retrouve aussi le traditionnel comparatif avec les autres acteurs clés du marché. Chaque colonne y correspond alors à une plateforme : Netflix, Hulu, YouTube, Amazon Prime Video et Oi2Go. En ordonnée figure la liste des avantages compétitifs, quatorze au total. Bien sûr, seule Oi2Go coche finalement toutes les cases, notamment “présence mobile significative, “live TV” ou “contenu généré par les utilisateurs”. Mais là encore, ces arguments ne tiennent pas la route : l’app présentée ne serait en réalité qu’un simple concept. Pas de quoi faire le poids face à des catalogues aussi fournis que la concurrence.

Pour le moment, les victimes de cette arnaque n’ont pas été indemnisées. Mais le SEC demande qu’un remboursement en bonne et due forme ait lieu. Des pénalités sont également prévues, leur paiement se faisant encore attendre à l’heure où nous écrivons ces lignes…

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