Menée depuis le 21 novembre dernier, la campagne de commercialisation de l’arachide ressemble à s’y méprendre à celle de 2020 : les exportateurs chinois achètent les récoltes au prix fort auprès des producteurs, au détriment des huiliers locaux qui n’ont pas les moyens de s’aligner. « Nous n’avons pas encore collecté de graines, si ce n’est une infime partie pour notre usine de Louga », déplore Modou Diagne Fada, directeur général de Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos), présent dans 7 des 14 régions du Sénégal.
Si le premier huilier du pays – qui emploie 2 000 personnes – propose aux producteurs un montant supérieur au prix plancher fixé par le gouvernement (325 F CFA le kilo contre 275 F CFA), cette somme ne convainc pas les paysans qui reçoivent « entre 350 et 400 F CFA » des mains des exportateurs étrangers.