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La Cédéao a exigé dimanche la libération des 46 soldats ivoiriens détenus depuis juillet au Mali avant le 1er janvier prochain. À défaut, les dirigeants ouest africains prendront des sanctions à l’égard de la junte au pouvoir, ont-ils annoncé.
L’affaire du contingent de soldats ivoiriens détenus au Mali prend une nouvelle tournure. Les dirigeants des États d’Afrique de l’Ouest réunis en sommet dimanche 4 décembre à Abuja ont exigé de la junte au pouvoir au Mali qu’elle libère avant janvier 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet sous peine de sanctions, ont indiqué des responsables ouest-africains.
« Nous demandons aux autorités maliennes au plus tard au 1er janvier 2023 la libération des soldats ivoiriens », a dit à des journalistes Omar Touray, président de la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). À défaut, la Cédéao prendra des sanctions, a dit un diplomate ouest-africain à un correspondant de l’AFP sous le couvert de l’anonymat.
À défaut, la Cédéao prendra des sanctions, a dit un diplomate ouest-africain à un correspondant de l’AFP sous le couvert de l’anonymat. Omar Touray a également déclaré que la Cédéao se réservait la possibilité d’agir si les soldats ne recouvraient pas la liberté avant le 1er janvier.
Trois soldats relâchés
Le président togolais Faure Gnassingbé, qui joue les bons offices entre le Mali et la Côte d’Ivoire dans cette crise, se rendra au Mali pour « exiger » la libération des soldats, a ajouté le diplomate ouest-africain.
Le Mali livre un bras de fer à la Côte d’Ivoire et la Cédéao depuis qu’il a arrêté le 10 juillet 49 soldats ivoiriens à leur arrivée à Bamako. Trois ont été relâchés depuis.
La Côte d’Ivoire et l’ONU affirment que ces soldats devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali. Mais Bamako dit les considérer comme des « mercenaires » venus attenter à la sûreté de l’État.
Avec AFP