Le compte Twitter de Kanye West a été une fois encore suspendu par Twitter. La décision a été prise après des propos haineux tenus sur le réseau social et lors d’une émission télévisée conduite par Alex Jones, un complotiste notoire outre-Atlantique. Elon Musk, le nouveau propriétaire du réseau social, a confirmé la sanction publiquement.
Musk parle d’une “incitation à la violence”
Le rappeur étasunien, également connu sous le pseudo de Ye, s’est illustré par des propos haineux dans la vie réelle et sur le réseau social. La décision est tombée après la publication par Kanye West d’une image ouvertement antisémite : une croix gammée à l’intérieur d’une étoile de David. Cagoulé, le chanteur a également fait l’éloge d’Adolf Hitler face à Alex Jones — lui-même lourdement condamné pour avoir nié la réalité d’un massacre d’enfants, rapporte NBC News.
Elon Musk n’a pas manqué de réagir rapidement. “Je précise juste que son compte est suspendu pour incitation à la violence, pas pour une photo peu flatteuse de moi me faisant arroser par Ari”, s’est expliqué le milliardaire dans un tweet. Avant d’être suspendu, Ye avait en effet partagé une caricature d’Elon Musk.
La suspension du compte de Kanye West intervient quelques jours après son retour sur le réseau social. Courant novembre, Musk avait décidé de rétablir plusieurs comptes Twitter, dont celui de Ye. Ce dernier avait déjà été suspendu après des contenus antisémites publiés sur la plateforme.
Kanye West est proche des milieux d’ultra-droite aux États-Unis depuis plusieurs années. Jeudi, le rappeur américain était l’invité du présentateur conspirationniste Alex Jones. Le visage masqué, Kanye West avait alors fait l’éloge d’Adolf Hitler lors d’une discussion sur la pornographie et le diable.
Parler refuse la proposition de Kanye West
Dans le même temps, le réseau social Parler a annoncé publiquement qu’il refusait l’offre de rachat proposée par Kanye West. Parler est un réseau similaire à Twitter avec une politique de modération des contenus quasi inexistante. Prisée des personnalités complotistes et d’extrême droite, la plateforme avait fait l’objet d’une offre de rachat par Ye.
“Parlement Technologies souhaite confirmer que la société a convenu avec Ye de mettre fin à l’intention de vente de Parler. Cette décision a été prise dans l’intérêt des deux parties à la mi-novembre. Parler continuera à rechercher de nouvelles opportunités de croissance et d’évolution”, a déclaré le réseau social ce jeudi sur Twitter.