Un tweet anti-LGBTQIA2S+ publié par l’ambassade de la Russie au Canada a été vivement critiqué par des ministres fédéraux, qui y voient une attaque sur les valeurs du pays.
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«Tout pour la famille. La famille, c’est un homme et une femme avec des enfants», peut-on lire dans la publication qui est accompagnée d’une image d’un drapeau de la fierté affublé d’un signe «interdit» en rouge.
«Encore une fois la Russie a choisi la propagande haineuse», a déclaré la directrice des communications de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly. «Cela est absolument inacceptable et les Canadiens ne veulent pas de ça chez nous. Au Canada, on est libre d’aimer qui on veut.»
Selon nos informations, le gouvernement n’a pas l’intention de renvoyer l’ambassadeur Oleg Stepanov ni de le convoquer pour un tweet, aussi homophobe soit-il.
Les commentaires ont été désactivés sous la publication qui a amassé près de 3000 «j’aime» en moins de 24 heures.
Le bureau de Mélanie Joly n’est pas le seul à s’être insurgé contre les tactiques de l’ambassade.
Pascale St-Onge et Randy Boissonneault, deux ministres homosexuels du cabinet Trudeau, ont fortement réagi.
La première, ministre des Sports, affirme que «la propagande russe homophobe n’est pas bienvenue chez nous».
«Le traitement des personnes LGBTQ2+ en Russie est une honte et une attaque contre les droits humains fondamentaux», a tweeté Mme St-Onge, députée de Brome-Missisquoi.
Randy Boissonnault, ministre du Tourisme, a indiqué qu’il «assistait à un événement 2ELGBTQI+ où des activistes et des leaders ont partagé leurs expériences de protection du droit fondamental à l’égalité» lors que le tweet de l’ambassade russe a été publié.
«Au Canada, vous êtes libre d’être vous-même et d’aimer qui vous aimez. Notre gouvernement défendra toujours les droits à l’égalité au pays et à l’étranger», a-t-il déclaré sur le réseau social.
Ces deux ministres avaient aussi condamné la FIFA cette semaine pour avoir interdit aux capitaines des équipes présentes à la Coupe de monde de porter un brassard pro-LGBTQIA2S+ aux couleurs de l’arc-en-ciel.
2ELGBTQI+, LGBTQ2+, LGBT, LGBTQIA2S
À noter que plusieurs acronymes différents sont utilisés pour désigner les communautés lesbienne, gay, bi, trans, queer, intersexe, aromantique et asexuelle ainsi que bispirituelle. L’ordre des lettres et amené a changé et le « + » est notamment ajouté à la fin pour reconnaître cette diversité en symbolisant l’ensemble des groupes qui ne sont pas nommés et qui existent hors du champ hétéronormatif et cisnormatif.