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Lecornu assure que la France est « l’un des 5 plus gros contributeurs au monde »

Lecornu assure que la France est "l'un des 5 plus gros contributeurs au monde"


Dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD), le ministre Armées fait un point sur l’aide apportée par la France à l’Ukraine. Paris est l’un des plus gros contributeurs avec 550 millions d’euros sur un total de 3 milliards d’euros.

Le soutien de la France à l’Ukraine est indéfectible. C’est le message lancé par Sébastien Lecornu, ministre des Armées, dans un entretien publié dans le JDD. Il assure aussi que des livraisons d’armes, dont le montant atteint à ce jour 550 millions d’euros, vont se poursuivre.

« En additionnant l’intégralité de notre aide militaire, nous sommes dans les cinq premiers pays. Nous sommes l’un des plus gros contributeurs avec 550 millions d’euros sur un total de 3 milliards d’euros », précise Sébastien Lecornu.

Cette 5e place serait récente. Selon le Kiel Institute, la France était en 8e position au mois d’octobre derrière la Norvège, la Pologne, le Canada, l’Allemagne et le Royaume-Uni. En tête de ce classement, les États-Unis avec une aide de 52,3 milliards de dollars.

Une usine de maintenance en Slovaquie

Dès le début du conflit, la France a envoyé du matériel à Kiev comme les 18 canons Caesar pris sur les stocks de l’armée de Terre. Selon une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, un Caesar aurait été détruit par une frappe russe. Cette information ne nous a pas été confirmée par l’État-major des armées françaises. Mais l’obusier détruit pourrait être récupéré et utilisé pour en réparer d’autres.

Dans quelques semaines, un site logistique sera opérationnel en Slovaquie. Piloté par KNDS, il aura pour mission de réaliser les opérations de maintenance, mais aussi l’entretien des équipements produits par ses deux filiales KMW et Nexter.

« Sa mission sera l’entretien et la réparation rapides des véhicules, notamment de l’obusier automoteur PzH 2000, de l’obusier à roues Caesar, du canon antiaérien automoteur Gepard et du système de fusée d’artillerie Mars II, ainsi que du véhicule de transport blindé Dingo », précise KDNS dans un communiqué.

Une demande de radars « à l’étude »

Si les Caesar sont les plus connus, la France a fourni d’autres équipements: des missiles Milan et Mistral, une soixantaine de VAB (véhicules avant blindés), mines antichars HDP-2A2, protections NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique), lunettes de vision nocturnes de dernière génération. Elle a aussi promis d’envoyer des canons tractés TRF1.

« Tout ce que l’on promet, on le livre », assure Sébastien Lecornu.

Dans les livraisons récentes, Kiev a reçu de la France deux batteries de missiles Crotale pour la défense sol-air et deux lance-roquettes multiples (LRU) pour la frappe terrestre en profondeur. Selon le ministre, l’armée Ukraine réclame des radars. Cette demande « est à l’étude ».

Un fonds de soutien de 200 millions d’euros a également été voté par le Parlement. Il permet aux Ukrainiens de passer des commandes d’équipements aux entreprises françaises ou assurer l’entretien et la maintenance des systèmes déjà livrés. Il pourrait aussi servir à acheter « des véhicules Bastion ou des ponts flottants », indique Sébastien Lecornu.

En plus de ces aides financière et matérielle, la France a décidé de former les militaires ukrainiens. Jusque-là, le détail de cet appui n’avait pas été précisé.

« Notre objectif – pour commencer – est de prendre en charge 2000 personnes sur le total des 15.000 proposées par l’Union européenne. 400 soldats ukrainiens ont déjà été formés, notamment sur les équipements que nous livrons », dévoile le ministre.

Pascal Samama

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