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Plato, ce robot collaboratif qui veut aider les serveurs

Plato, ce robot collaboratif qui veut aider les serveurs


La start-up française Aldebaran mise sur son nouveau robot, Plato. Conçu pour le monde de la restauration, il doit accompagner le service en portant les plats et les boissons.

Au restaurant, le serveur passe d’une table à l’autre… suivi par un petit robot qui amène les plats et les boissons ou rapporte les assiettes vides en cuisine. Plato, de son nom officiel, pourrait bientôt faire partie du personnel des restaurants. C’est en tout cas le souhait de la start-up française Aldebaran qui a conçu ce serveur du futur.

En début de semaine, plusieurs machines arpentaient les allées du salon Equiphotel, à Paris, où se réunissaient les professionnels de l’hôtellerie-restauration. L’occasion pour lancer officiellement Plato.

Le robot Plato (photo d'illustration).
Le robot Plato (photo d’illustration). © United Robotics Group

Un ‘cobiot », un robot collaboratif

« Plato, débarrasse table 2 ». Pilotable à la voix ou via son écran interactif, le robot cylindrique haut de 1,10 mètre déambule entre les tables selon les ordres du serveur. C’est la promesse martelée par son fabricant: Plato ne remplace pas le serveur. Il l’accompagne dans son service pour lui permettre « de se consacrer à l’interaction sociale avec les clients », affirme Xavier Lachérade. Le directeur général d’Aldebaran n’évoque d’ailleuts pas un robot, en parlant de Plato, mais un « cobiot » selon les termes de l’entreprise, c’est-à-dire un robot collaboratif. « Le robot seul ne fonctionnera pas », avance-t-il.

S’appuyant sur l’expérience de ses robots Nao – un robot humanoïde et programmable – et Pepper – un autre robot capable lui d’identifier les émotions -, Aldebaran a voulu travailler sa nouvelle machine de manière à l’insérer le plus facilement possible parmi les clients, parfois réticents à accepter ce genre d’appareils. Des yeux et un sourire s’affichent sur l’écran interactif du robot, sans utilité première mais destinés à attendrir le client.

Peu bruyant, Plato a été développé « pour être le plus sympa, le plus mignon possible », confirme Xavier Lachérade. S’il s’adresse avant tout au monde de la restauration, notamment les grands établissements ou les cantines, Plato a aussi été testé dans un Ehpad.

Un robot Pepper.
Un robot Pepper. © TORU YAMANAKA – AFP

18.500 euros pour acquérir Plato

Après avoir été rachetée par le groupe japonais Softbank Robotics, qui l’avait renommé Softbank Robotics Europe, Aldebaran est récemment passée dans les mains du groupe allemand United Robotics et retrouvé son nom d’origine.

Avec son nouveau robot de service, l’entreprise espère bien retrouver une dynamique positive. Si elles ont été des succès technologiques, ses machines Nao et Pepper n’ont jamais vraiment réussi à se transformer en succès commerciaux, dépassées par le rapide développement des assistants vocaux, beaucoup moins chers.

Plato, lui, est vendu pour 18.500 euros ou loué à partir de 699 euros mensuels. Avec notamment l’Europe dans le viseur, misant sur une fabrication en France pour se démarquer de ses concurrents asiatiques.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV

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