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l’Algérie essuie des critiques à Genève

l’Algérie essuie des critiques à Genève


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Manifestation pour la libération du journaliste Khaled Drareni, condamné à trois ans de prison pour « incitation à un rassemblement non armé » et « mise en danger de l’unité nationale », à Alger, le 31 août 2020.

Vendredi 11 novembre, l’Algérie a essuyé les critiques des Etats-Unis mais aussi du Royaume-Uni ou de l’Allemagne lors de son examen périodique universel (EPU) au Conseil des droits humains (CDH) à Genève, où la situation des Etats de l’ONU est évaluée tous les quatre ou cinq ans.

Les observations du CDH ne sont pas contraignantes ; l’organe se contente de rappeler aux Etats leur responsabilité de respecter et de mettre en œuvre droits de l’homme et libertés fondamentales. Alger s’est néanmoins vu réclamer par la représentante américaine d’abroger les amendements de l’article 87 bis du Code pénal qui « contiennent une définition exagérément vaste du terrorisme », et de libérer « les journalistes, défenseurs des droits humains et ceux qui sont détenus en vertu de cette disposition ».

Le pays compte quelque 250 détenus d’opinion, souvent accusés de terrorisme. Ces amendements adoptés en juin 2021 assimilent désormais à du « terrorisme » ou à du « sabotage » tout appel à « changer le système de gouvernance par des moyens non conventionnels ».

Alger a également été prié de « cesser de harceler journalistes et défenseurs des droits humains et de retirer les accusations d’atteinte à l’unité nationale ». Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont eux appelé le pays à garantir la liberté d’expression et à mettre fin aux discriminations visant les femmes. La France s’est quant à elle contentée d’inviter l’Algérie à signer des protocoles internationaux liés notamment aux violences domestiques.

« Enfermer toutes les voix libres »

Si l’Algérie s’est félicitée des « progrès » qu’elle dit accomplir en matière de libertés individuelles et collectives, elle avait néanmoins tenté d’entraver l’expression de voix critiques en prévision de cet examen. Le 12 septembre, la visite du rapporteur spécial de l’ONU sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association a été reportée à 2023 « à la demande du gouvernement algérien, avait annoncé quelques jours plus tôt Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). Il s’agit du huitième report de cette visite depuis 2011. Pour nous, c’est un refus. »

Par ailleurs, le 24 août, Kaddour Chouicha et Djalima Ioukil, tous deux membres de la LADDH, ont été retenus par la police des frontières alors qu’ils s’apprêtaient à prendre un avion à Oran. Djamila Ioukil devait intervenir à Genève lors d’une session préparatoire à l’examen de l’Algérie de novembre. Tous deux ont également participé à la rédaction du « Rapport de la coalition civile et régionale algérienne », coprésenté par huit associations de défense des droits humains, droits des femmes et syndicats devant l’instance de l’ONU.

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