Plus de 100 000 militaires russes ont été tués ou blessés depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, a estimé mercredi le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, ajoutant que les pertes étaient probablement du même ordre côté ukrainien.
• À lire aussi: Vladimir Poutine ne se rendra pas au G20 à Bali
• À lire aussi: Affaire Brittney Griner : Biden espère que Poutine acceptera de parler «plus sérieusement» d’un échange de prisonniers
• À lire aussi: En déportant des Ukrainiens, la Russie a commis de possibles «crimes contre l’humanité»
«Il y a bien plus de 100 000 soldats russes tués et blessés», a déclaré le général Milley, qui s’exprimait devant le New York Economic Club. «Même chose probablement du côté ukrainien», a-t-il ajouté.
Les chiffres avancés par le général Milley, qui n’ont pas pu être confirmés de manière indépendante, sont les plus précis fournis à ce jour par Washington.
Le plus haut responsable militaire américain a également espéré des pourparlers pour mettre fin à la guerre, la victoire militaire n’étant peut-être possible ni pour la Russie ni pour l’Ukraine, selon lui.
«Il doit y avoir une reconnaissance mutuelle que la victoire militaire n’est probablement pas, au sens propre du terme, réalisable par des moyens militaires, et qu’il faut donc se tourner vers d’autres moyens», a déclaré le général Milley. Selon lui, il existe «une fenêtre d’opportunité pour la négociation».
Ses commentaires interviennent alors que la Russie a ordonné à ses troupes de se retirer de la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, un coup dur pour la campagne militaire de Moscou.
Mais Kiev a réagi avec prudence, jugeant peu probable que l’armée russe quitte cette ville stratégique sans se battre.
Le président américain Joe Biden a quant à lui suggéré que ce retrait était la preuve que Moscou avait de «vrais problèmes» sur le champ de bataille.