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«On n’est pas dans un État totalitaire», Marc Fesneau défend l’intervention des forces de l’ordre à Sainte-Soline

«On n'est pas dans un État totalitaire», Marc Fesneau défend l'intervention des forces de l'ordre à Sainte-Soline



Pierre de Vilno et Juliette Moreau Alvarez
, modifié à

Invité dans Europe 1 Soir Week-End, le ministre de l’agriculture et de l’alimentation Marc Fesneau a réagi à l’action des manifestants sur le chantier d’une « mégabassine » dans les Deux-Sèvres. La mobilisation continue à Sainte-Soline, où 2.000 manifestants restent sur place et ont installé une base. Face à eux, encore 1.700 policiers et gendarmes mobilisés, à la demande de Gérald Darmanin qui veut « qu’aucune ZAD ne s’installe ». Pour Marc Fesneau, les militants doivent « prendre leurs responsabilités ».

« On n’est pas en Chine, on n’est pas en Russie »

Dimanche, certains critiquaient le fait que les manifestants aient pu s’installer sans que policiers et gendarmes n’interviennent, alors que la manifestation était interdite. Si Marc Fesneau considère que les actions des manifestants est contraire à la démocratie, il a défendu une mobilisation des forces de l’ordre sur le site qui s’est faite « dans le cadre de la loi et dans le cadre républicain » : « On n’est pas dans un État totalitaire. On n’est pas en Chine et on n’est pas en Russie. Chez nous, il y a des règles de droit qui s’appliquent et c’est la force d’une démocratie. »

Les forces de l’ordre ont « évité le pire » selon le ministre. « Ils ont procédé à des interpellations, empêché un certain nombre de gens de venir avec des véhicules et saisi des armes », rappelle le ministre. « Force doit rester à la loi et c’est ce qu’on fait les gendarmes. C’est la force de la démocratie aussi que de faire cela. » La vérité d’une démocratie, « c’est de respecter la loi et d’avoir un usage proportionné de la force », insiste-il, expliquant ainsi pourquoi les forces de l’ordre n’ont pas délogé les occupants.

Des militants qui « cherchaient à blesser »

Au micro de Pierre de Vilno, Marc Fesneau a également condamné les actes des manifestants. « Dans quel monde on vit si, dès que l’on est pas d’accord avec quelque chose, tant bien même que le projet soit légal, on peut le détruire ? » Si les gendarmes sont intervenus, ils ont, « eux, respecté la loi », explique le ministre qui considèrent que les militants ont fait le choix de la violence, une violence anti-démocratique.

Selon Marc Fesneau, les militants écologistes « cherchaient à blesser« . À l’horizon d’une éventuelle nouvelle ZAD, le ministre condamne l’installation de ces manifestants, et insiste que l’objectif du gouvernement et des forces de l’ordre et de « ne pas laisser s’installer ce genre de dispositif » durablement.

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