Installé dans un coin du petit salon du Shangri-La, un palace parisien proche de son domicile du XVIe arrondissement, Kabirou Mbodje est visiblement très marqué. Mis en examen en France, il y a dix jours, pour un triple viol présumé, l’entrepreneur ne répond plus, au téléphone, qu’à ses proches et à ses avocats.
Après quelques jours de réflexion, il a accepté de raconter la soirée du 6 au 7 octobre où, pour lui, tout a basculé. Le début de l’entretien est tendu. Assis au milieu d’une banquette d’angle rouge, vêtu d’un pull ajusté au col zippé, chic mais décontracté, il a commandé un thé vert, « comme d’habitude ». Nerveux, il bute sur ses mots et dit se sentir piégé. « Cela pourrait arriver à n’importe qui », plaide-t-il.
L’histoire, le quotidien français Le Parisien en a déjà donné une version. Celle de trois agressions perpétrées au cours de la même nuit au domicile du Franco-Sénégalais. Kabirou Mbodje, 58 ans, admet avoir reçu chez lui trois des plaignantes : deux Marocaines, l’une âgée de 39 ans, l’autre d’une vingtaine d’années, ainsi qu’une Nigériane la vingtaine également.