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l’assaillant visait bien la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis

l’assaillant visait bien la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis


Nancy Pelosi et son mari, Paul, arrivent au gala Time 100 au Lincoln Center, à New York, le 23 avril 2019.

C’est une nouvelle illustration des dangers qui planent sur les élus américains à deux semaines des élections de mi-mandat. L’homme qui a attaqué le mari de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, au domicile du couple, vendredi 28 octobre, au matin cherchait bien la cheffe démocrate.

« Plus tôt ce matin, Paul Pelosi a été attaqué chez lui par un assaillant qui a fait usage de la force et l’a menacé de mort, exigeant de voir la présidente », a déclaré Drew Hammill, le porte-parole de Nancy Pelosi dans un communiqué. Mme Pelosi, 82 ans, se trouvait à Washington au moment de l’attaque.

L’agresseur s’est introduit dans la résidence du couple, à San Francisco, aux alentours de 2 h 30 du matin (heure locale), a annoncé le chef de police de la ville, Bill Scott. Visiblement à la recherche de Mme Pelosi, il aurait crié « Où est Nancy ? » avant d’attaquer « violemment » son époux à coups de marteau. Paul Pelosi, lui aussi octogénaire, a « été opéré avec succès pour soigner une fracture du crâne et de graves blessures au bras droit et aux mains », a précisé Drew Hammill. Les médecins « pensent qu’il se rétablira complètement », a-t-il poursuivi.

Les prières de Joe Biden

La Maison Blanche a condamné l’attaque et fait savoir que le président des Etats-Unis, Joe Biden, avait échangé avec Mme Pelosi dans la matinée. « Le président prie pour Paul Pelosi et toute la famille de la speaker Pelosi », a déclaré sa porte-parole, Karine Jean-Pierre, dans un communiqué. Le chef de l’opposition républicaine au Sénat, Mitch McConnell, s’est dit « horrifié et dégoûté » par cette agression.

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Les motivations du suspect, qui a été placé en garde à vue, font l’objet d’une enquête à laquelle participent la police fédérale (FBI) et la police du Capitole, chargée de protéger les membres du Congrès.

Ces derniers mois, nombre d’élus ont alerté contre le regain de violence visant la classe politique américaine, la sénatrice républicaine du Maine, Susan Collins, déclarant qu’elle ne serait pas « surprise » si un élu ou sénateur « se faisait tuer ». « Ce qui n’était à l’origine que des appels téléphoniques agressifs se traduit désormais par des menaces et de la violence réelle », a assuré l’élue de 69 ans, après qu’un individu a brisé une vitre de son domicile, dans le Maine.

« Cette violence est terrifiante », a réagi vendredi la députée démocrate Pramila Jayapal, qui avait elle-même dû appeler les autorités quand un homme s’était rendu devant son domicile à plusieurs reprises en juillet, proférant des injures avec une arme à la ceinture.

Forte hausse de la violence envers les élus depuis l’ère Trump

Les actes de violence contre les élus américains ne sont pas nouveaux. En janvier 2011, la démocrate Gabby Giffords avait frôlé la mort après avoir reçu une balle dans la tête lors d’une rencontre avec des administrés à Tucson. Mais selon la police du Capitole, les menaces contre les membres du Congrès ont plus que doublé depuis 2017, année de l’investiture de Donald Trump.

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Les experts s’inquiètent particulièrement des attaques provenant des groupuscules d’extrême droite. Plusieurs membres de ces milices sont accusés de s’être lourdement armés pour attaquer le Capitole afin de maintenir Donald Trump au pouvoir le 6 janvier 2021.

Des milliers de partisans de l’ancien président avaient plongé la capitale des Etats-Unis dans le chaos, forçant les élus à évacuer l’hémicycle de la Chambre des représentants en rampant, masque à gaz sur la tête. Plusieurs manifestants s’étaient alors introduits dans le bureau de Nancy Pelosi et avaient déambulé dans les couloirs du Congrès, criant : « Où es-tu Nancy ? »

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Le Monde avec AP et AFP

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