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la NBA repart pour un tour

la NBA repart pour un tour


Rudy Gobert face à Nic Claxton, des Brooklyn Nets, à Minneapolis, le 14 octobre 2022.

C’est reparti pour un tour. Comme chaque année à l’automne, la ligue états-unienne de basket reprend ses droits. Mardi 18 octobre, une nouvelle saison NBA débute, avec, au programme, quatre-vingt-deux matchs de saison régulière par équipe, suivis de phases finales pour les huit meilleures équipes de chaque conférence (plus deux, qui disputent un barrage d’accession aux playoffs).

A l’exception du transfert du pivot français Rudy Gobert des Utah Jazz aux Minnesota Timberwolves, le mercato de l’intersaison n’a pas été des plus animés. La chronique a davantage été alimentée par les affaires éloignées des terrains, entre la suspension pour un an du propriétaire des Phoenix Suns pour comportements racistes et misogynes par la NBA, la mise à l’écart de l’entraîneur Ime Udoka par les Boston Celtics pour ne pas avoir respecté le code de conduite de l’équipe en entretenant une relation (consentie) avec une membre du staff de l’équipe, ou les envies d’ailleurs de la star des Brooklyn Nets Kevin Durant, qui, après avoir réclamé son transfert ou la tête de son entraîneur, Steve Nash, a finalement repris l’entraînement.

Une saison très ouverte

« Il y a beaucoup d’excellentes équipes et, en particulier, beaucoup de talents dans la Conférence Est, mais ce n’est qu’une fois les matchs joués que l’on verra qui a la meilleure équipe », a résumé Kevin Durant en conférence de presse. Les prétendants, en effet, ne manquent pas. Ayant retrouvé les sommets de la NBA en juin, deux ans après en avoir touché le fond, les Golden State Warriors de Stephen Curry aspirent à réaliser un nouveau doublé… mais ils trouveront sur leur route les prédécesseurs sur le trône, les Milwaukee Bucks du phénomène grec Giannis Antetokounmpo.

Lire aussi : NBA : la renaissance des Golden State Warriors

Dans une ligue de plus en plus internationale – comme l’a montré l’Euro disputé en septembre, où certaines stars de la NBA ont brillé –, plusieurs équipes affichent leurs ambitions. « C’est très ouvert. Il y a différentes strates, mais cette année, il n’y a pas d’équipe que l’on imagine tout dominer, comme ça a pu être le cas par le passé, a estimé Chris Finch, l’entraîneur des Minnesota Timberwolves. Cette saison va être accrochée. »

D’autant qu’à l’image des Denver Nuggets du pivot serbe Nikola Jokic, double MVP (most valuable player, « meilleur joueur ») en titre, plusieurs franchises NBA retrouvent des joueurs importants, blessés lors de la saison 2021-2022.

Lire aussi : NBA : les phases finales du championnat signeront-elles la fin des « super équipes » de stars ?

Record de points à venir pour LeBron James ?

Toujours meilleur marqueur de l’histoire de la NBA depuis avril 1984, Kareem Abdul-Jabbar devrait être détrôné au cours de la saison. Les 38 387 points de l’ancien pivot des Los Angeles Lakers devraient être dépassés par un joueur évoluant également dans la franchise californienne. Avec 37 062 points inscrits au lancement de la saison, et une moyenne de 27 points par match depuis le début de sa carrière, LeBron James est en passe de s’installer au sommet d’un classement que de nombreux observateurs pensaient immuable.

LeBron James (à gauche), face à Trey Lyles, à Los Angeles, le 3 octobre 2022.

« Etre tout simplement présent et savoir que je suis sur le point de battre le record après lequel courent un grand nombre de joueurs est incroyable », a reconnu la star des Lakers. En NBA depuis la saison 2003, LeBron James entame sa vingtième saison dans la ligue – autant que Kareem Abdul-Jabbar. Surnommé le « King » depuis des années, LeBron James devrait s’arroger la couronne de meilleur marqueur de l’histoire, à moins d’une blessure.

Neuf Français, aux ambitions variées

Le contingent tricolore s’est réduit, à quelques heures du lancement de la saison, avec les ruptures de contrat successives de Killian Tillie et de Timothé Luwawu-Cabarrot. Ils seront tout de même neuf à représenter la France en NBA cette saison. Parmi les têtes d’affiche, Rudy Gobert, qui se lance dans une nouvelle aventure après son transfert au Minnesota Timberwolves, Evan Fournier, toujours titulaire aux New York Knicks en dépit d’une première saison compliquée, et l’ailier Nicolas Batum, solidement installé dans la rotation d’une équipe visant le titre, les Los Angeles Clippers. « Batman » a choisi de manquer l’Euro cet été, pour récupérer, et aborder sa quinzième saison dans la ligue en pleine forme. « On va jouer pour aller au bout. C’est peut-être ma seule chance de pouvoir faire ça », a insisté le Français.

Si leur rôle devrait être moins important, Frank Ntilikina (Dallas Mavericks), Killian Hayes (Detroit Pistons) et Ousmane Dieng (Oklahoma City Thunder) auront une carte à jouer cette saison. Quant à Théo Maledon (Charlotte Hornets), Moussa Diabaté (Clippers) et Olivier Sarr (Portland Trail Blazers), leur two-way contract les obligera à d’incessants allers-retours tout au long de la saison entre leur équipe et la G-League – la ligue de développement de la NBA.

Dernière saison avant le décollage de la fusée V. Wembanyama

A 18 ans, Victor Wembanyama n’évolue pas encore en NBA. Le potentiel immense de l’interminable joueur des Metropolitans 92 (2,21 m) fait pourtant déjà tourner les têtes dans la ligue nord-américaine. « Il a tous les attributs d’un joueur capable de changer le basket », a reconnu Adam Silver, le patron de la NBA. Plus gros potentiel du basket mondial depuis LeBron James, il y a vingt ans, le Français attire l’attention de toutes les franchises. Et plus encore depuis les deux matchs de présaison disputés par son club à Las Vegas, au début d’octobre, où la « licorne » – surnom donné aux joueurs hors normes – a brillé. Sans évoluer dans la grande ligue cette saison, il devrait influer sur son déroulement.

Dans cette ligue fermée, où les trente équipes en lice sont assurées de ne jamais être reléguées, le système de la draft – sorte de grande bourse des joueurs universitaires et étrangers n’appartenant pas encore à la NBA – favorise les équipes au pire bilan, afin de renforcer leur compétitivité. Aussi, lorsqu’un joueur a un potentiel immense, comme Victor Wembanyama, qui a l’aisance d’un arrière ou d’un ailier dans le corps d’un pivot, certaines équipes font tout pour terminer la saison avec le pire bilan. Ce phénomène, surnommé « tanking », n’est officiellement jamais assumé – et demeure interdit –, mais il y a de grandes chances que de nombreuses équipes abandonnent rapidement la course aux playoffs pour chasser la « licorne » française, quasiment assurée d’être numéro un de la prochaine draft.

Lire l’analyse : Article réservé à nos abonnés Basket : en NBA, la stratégie du pire peut avoir du bon et permettre de mieux se relancer

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