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Criminels étrangers disparus: une réponse «urgente» de l’ASFC est nécessaire

Criminels étrangers disparus: une réponse «urgente» de l'ASFC est nécessaire


En décembre dernier, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) avouait avoir «perdu la trace» de 29 719 personnes susceptibles d’être expulsées du pays, dont 469 criminels connus. Lorsque confrontée aux mêmes questions dix mois plus tard, l’Agence a refusé de divulguer les chiffres. 

Parmi ces criminels étrangers «disparus» se trouve une trentaine de criminels coupables de crimes graves, notamment d’homicide ou de multiples infractions sexuelles. Certains d’entre eux sont recherchés depuis si longtemps que le mandat d’arrêt a expiré, peut-on lire dans un article du Globe and Mail sur le sujet.

Raquel Dancho, ministre conservatrice fantôme de la Sécurité publique, estime que le gouvernement doit répondre à des questions urgentes sur le nombre de criminels étrangers toujours portés disparus. Elle a déclaré que «permettre à des criminels violents à haut risque de récidive de se promener dans nos rues» met les Canadiens en danger.

«Le ministre de la Sécurité publique doit expliquer aux Canadiens comment et pourquoi ils ont permis à de multiples délinquants violents qui purgeaient des peines pour meurtre et infractions sexuelles d’être sciemment libérés dans nos collectivités», a-t-elle ajouté.

Pour le sénateur conservateur Don Plett, chef de l’opposition au Sénat, les questions sérieuses méritent des réponses sérieuses. «[Les ministres] devraient cesser de se cacher derrière leurs points de discussion et plutôt prendre le temps nécessaire pour s’assurer que les individus dangereux soient rapidement expulsés du pays», a-t-il mentionné.

Les conséquences de la pandémie

De nombreuses expulsions ont été suspendues en 2020 en raison de la pandémie et des restrictions de voyage imposées à la population, facilitant ainsi la disparition de centaines de criminels étrangers qui devaient être expulsés du pays après avoir purgé leur peine. L’ASFC a cependant refusé de divulguer le nombre de criminels dont elle a perdu la trace ces trois dernières années.

«L’ASFC s’est fermement engagée à assurer la sûreté et la sécurité des Canadiens. Le renvoi des personnes interdites de territoire pour criminalité est d’une importance capitale», a précisé la porte-parole de l’Agence, Rebecca Purdy.

Gardez l’œil ouvert

Le délinquant sexuel éthiopien Abirahman Moumin Okie, qui a plusieurs pseudonymes, fait partie des criminels dont l’ASFC a perdu la trace. D’ailleurs, sa dernière adresse connue se trouve à Montréal. À l’heure actuelle, il fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt pancanadien et figure sur la liste des criminels recherchés par l’ASFC.

«Cette personne est interdite de territoire au Canada pour grande criminalité à la suite des condamnations pour séquestration, participation avec une autre personne à une agression sexuelle et complot de commettre une agression sexuelle», peut-on lire sur le site de l’ASFC.



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