Hausse du prix de l’énergie, du papier, de la colle… Le monde de l’édition est particulièrement touché par l’inflation. En première ligne, les livres de poche voient leurs prix grimper. Mais les éditeurs agissent pour limiter la hausse pour les clients, et garder des prix raisonnables.
Les livres n’y échapperont pas. L’augmentation des prix des matières premières impacte directement le monde de l’édition. Et forcément, le format poche, plébiscité pour son prix accessible, voit lui aussi ses tarifs légèrement augmenter. « Le papier lui-même a augmenté d’environ 40% depuis le début de cette crise », explique au micro d’Europe 1, Isabelle Polouchine, qui dirige Média Livre Services.
Une « inflation à 3,5% »
« Nos prix de revient sur les poches ont augmenté d’environ 15%. Les encres, les colles, tout à augmenté. Et surtout, l’énergie. Car pour imprimer un livre, il faut une machine qui consomme beaucoup d’énergie », ajoute-t-elle.
Mais impossible de répercuter la totalité de ces augmentations sur les clients. « Le taux d’inflation qui a été donné en France est à 6 % et aujourd’hui on a une augmentation moyenne de nos prix de poche à 3,5% », explique Anne Assous, la directrice de Folio. « On est en train, nous éditeurs de poche, d’absorber une partie des augmentations. Donc désormais, un livre de 7,50€ va devenir 7,70€.
Les manuels scolaires épargnés ?
Mais tous les livres ne seront pas concernés par cette hausse des prix : « Peut-être que tous les livres qui sont étudiés à l’école ou dans les universités, on ne les bougera pas de prix », estime-t-elle. Mais désormais, l’heure est aux économies pour les fabricants de livre. Preuve en est, les éditeurs réfléchissent maintenant à deux fois avant d’ajouter une bande de papier sur un livre de poche. Si ces bandeaux peuvent attirer l’œil du client, il représente aussi une dépense de fabrication supplémentaire.