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«Il est temps qu’ils rendent des comptes » – Serge Savard au sujet des dirigeants de Hockey Canada

«Il est temps qu’ils rendent des comptes » – Serge Savard au sujet des dirigeants de Hockey Canada


«C’était un boys club depuis longtemps. C’est la même petite gang autour de cela. C’est un organisme qui a beaucoup d’argent et qui a des subventions d’Ottawa. Il est temps qu’ils rendent des comptes et que cet organisme soit surveillé.» 

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C’est avec son franc-parler habituel que Serge Savard a commenté le scandale qui secoue Hockey Canada depuis plusieurs mois.

Dans les dernières semaines, dans les états financiers de cette fédération, on a découvert l’existence de deux fonds qui servaient à indemniser à des victimes de violence ou d’agression sexuelle. Selon plusieurs informations qui circulent, ce ne serait que la pointe de l’iceberg. 

Savard, comme tous les intervenants dans le monde du hockey, suit les développements de ce dossier avec intérêt. 

«Il est temps que cet organisme ait de nouveaux dirigeants et qu’il travaille pour l’ensemble de la population», a ajouté Savard qui était de passage au Centre Bell, hier, en marge des célébrations du 50e anniversaire de la Série du Siècle. 

Des coffres bien garnis

Hockey Canada est la fédération la plus riche. Et de loin. 

«On me dit qu’ils ont entre 80 et 90 millions en banque, a mentionné Savard. Qu’ils aient mis trois millions de côté ou qu’ils aient pris un montant dans un fonds consolidé, ça ne me dérange pas. 

«Ils voulaient seulement que ce type de dépenses n’apparaisse pas dans leurs états financiers. C’est le même argent. Ce sont des vases communiquant.»

Selon celui qu’on surnommait le «Sénateur», un scandale était nécessaire pour ébranler les dirigeants de Hockey Canada et leur structure.

«Tu n’aurais pas été capable de démanteler ce boys club sans ce scandale. Ça prend un événement comme celui-là pour le renverser. C’est au conseil d’administration de mettre ses culottes.»

Il salue le travail de la ministre des Sports, Pascale St-Onge, dans ce dossier. 

«Je l’ai rencontré à Ottawa pour les célébrations et je lui ai de ne pas lâcher. Elle demande des changements et elle fait bien. Elle gère bien le dossier.»

De bons souvenirs

Savard était de passage au Centre Bell, hier, en compagnie d’Yvan Cournoyer. Les deux anciens joueurs se sont remémoré de bons souvenirs de la Série du Siècle qui fête son 50e anniversaire.

«Ça l’a été une série vraiment remarquable», a souligné Yvan Cournoyer. 

«Ça l’a été un moment marquant dans notre carrière professionnelle. La plupart des joueurs disent que c’est leur plus beau moment de leur carrière. Yvan m’a ramené à l’ordre en disant qu’il ne faut pas oublier nos conquêtes de la Coupe Stanley.»

Le but de Paul Henderson avec 34 secondes à jouer lors du huitième match est inoubliable. 

«C’est le moment qui nous revient le plus rapidement en mémoire, a ajouté Savard. C’est un événement qui a marqué le pays. C’est la première fois que tous les Canadiens encourageaient la même équipe. 

«C’est aussi la première que nous étions avec des joueurs que nous détestions comme Bobby Clarke et Phil Esposito. Il y avait eu 16 millions de Canadiens qui avaient regardé le match ultime. Il était présenté un jour de semaine. Le pays avait arrêté de bouger.»

Un moment grandiose

Même s’ils jouaient un des matchs les plus importants de leur carrière, les joueurs d’Équipe Canada étaient calmes. 

«On ne savait pas ce qui passait au Canada, a raconté Yvan Cournoyer. J’ai filmé les trois parties sur CBS. Ce fut un succès sur toute la ligne. 

«Si le match avait été présenté le soir, on n’aurait pas eu 16 millions de personnes devant leurs téléviseurs. Tout le monde était nerveux.

«On s’est rendu compte de l’ampleur du match en débarquant ici. C’était quelque chose de grandiose.»

Ken Dryden n’a pas pu participer à la rencontre avec les médias montréalais. Il a attrapé la COVID-19 dans les derniers jours et il est en isolement. 



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