in

Rached Ghannouchi de nouveau devant le pôle judiciaire antiterroriste – Jeune Afrique

Rached Ghannouchi de nouveau devant le pôle judiciaire antiterroriste – Jeune Afrique


Arrivé le 20 septembre dans l’après-midi, Rached Ghannouchi n’a quitté les locaux de l’unité antiterroriste de la police à Tunis que ce 21 septembre, en tout début de matinée. Le chef d’Ennahdha, 81 ans, a été interrogé toute la nuit par les enquêteurs et doit comparaître de nouveau ce 21 septembre devant le pôle judiciaire antiterroriste. Il devait initialement être interrogé le 19 septembre mais il a attendu pendant douze heures dans les locaux de l’unité policière sans être entendu avant que son audition ne soit reportée à mardi, selon son mouvement qui a dénoncé « une forme de torture ».

Accusations « fabriquées »

Après la chute de la dictature de Zine el Abidine Ben Ali en 2011, des milliers de Tunisiens avaient rejoint les rangs d’organisations jihadistes, notamment le groupe Etat islamique (EI), en Irak, en Syrie et en Libye. Le parti Ennahdha, pilier des gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis 2011, est soupçonné par ses détracteurs et une partie de la classe politique d’avoir facilité le départ de ces jihadistes vers les zones de conflit, ce que le mouvement dément catégoriquement.


À Lire


Tunisie : Rached Ghannouchi sera-t-il arrêté ?

L’affaire dite de « l’expédition de jihadistes », qui fut au cœur du débat politique pendant des années, a refait surface ces dernières semaines en Tunisie. Le président Kais Saied, dont Ennahdha est la bête noire, a considérablement renforcé sa tutelle sur la justice après s’être arrogé les pleins pouvoirs en 2021. Un autre dirigeant d’Ennahdha, l’ancien Premier ministre Ali Laarayedh a été interrogé le 19 septembre dans le cadre de la même affaire, et maintenu en détention pour être déféré devant un juge au pôle judiciaire antiterroriste.


À Lire


Tunisie : à peine publiée, la loi électorale suscite des remous

Ennahdha ne cesse de dénoncer des accusations « fabriquées » et accuse le pouvoir de chercher à détourner l’attention de l’opinion publique des « préoccupations économiques et sociales et de la dégradation des conditions de vie ». M. Ghannouchi avait déjà été interrogé en juillet dans le cadre d’une enquête pour des soupçons de corruption et blanchiment d’argent liés à des transferts depuis l’étranger vers une organisation caritative affiliée à Ennahdha.

(avec AFP)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le Royaume-Uni va exhorter les membres de l'ONU à “défendre la liberté” face à la Russie

Le Royaume-Uni va exhorter les membres de l'ONU à “défendre la liberté” face à la Russie

Lotto Max: une grosse cagnotte de 101 M$ en jeu vendredi

Lotto Max: une grosse cagnotte de 101 M$ en jeu vendredi