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Walid Regragui, la nouvelle griffe des Lions de l’Atlas

Walid Regragui, la nouvelle griffe des Lions de l’Atlas


Sélectionneur du Maroc depuis trois mois seulement, Walid Regragui doit tenter jeudi contre le Canada de qualifier son équipe pour les huitièmes de finale du Mondial au Qatar.

Sa période d’essai tout juste terminée, le sélectionneur du Maroc, Walid Regragui, pourrait revisiter Pierre Corneille à sa sauce : « Aux équipes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » Car là où Didier Deschamps a accumulé plus de cent matchs sur le banc des Bleus (134), l’entraîneur des Lions de l’Atlas, nommé fin août, compte encore les siens sur les doigts d’une main.

Quatre jours après avoir surpris la Belgique (2-0) et plongé les Diables rouges dans la crise, son équipe affronte jeudi 1er décembre le Canada, déjà éliminé, avec pour ambition de se hisser en huitièmes de finale de la Coupe du monde.

Une victoire au Mondial, fût-elle la première pour le pays du Maghreb depuis 1998, ne satisfait pas l’ambitieux technicien de 47 ans. « On n’a rien fait, on n’est pas qualifiés et je suis venu pour me qualifier », a insisté Regragui après la rencontre face aux Belges. Fier de l’« esprit combatif » de ses troupes, le Franco-Marocain ne cache pas ses envies d’« exister comme les grandes nations ».

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Premier pays africain à s’extraire, en 1986, des phases de groupes, le Maroc se heurte depuis trente-six ans à ce plafond de verre. En 1998, une improbable victoire dans les dernières minutes de la Norvège face au Brésil fait ainsi passer le pays du rire aux larmes en quelques secondes.

En trois mois, Walid Regragui n’a guère eu le temps de prendre le pouls de son équipe. Chargé de renouer les relations avec plusieurs internationaux écartés par son prédécesseur Vahid Halilhodzic, le récent vainqueur de la Ligue des champions africaine avec le Wydad Casablanca s’est attelé à la tâche, sans toutefois renoncer à l’héritage du technicien franco-bosnien.

« Laisser gambader » plutôt que « dompter »

Walid Regragui mise sur les qualités de ses joueurs : une défense solide et une capacité à se projeter de manière tranchante. A force de patience, il a convaincu l’une des stars de la sélection, Hakim Ziyech, de revenir sous les couleurs nationales. A rebours du très rigide Vahid Halilhodzic, qui s’était échiné à « dompter et montrer [qu’il était] le maître » au « cheval sauvage » qu’est le virevoltant ailier de Chelsea – les mots de Regragui –, le nouveau sélectionneur a choisi de « le laisser gambader, avec des règles qui lui conviennent et conviennent au groupe ». Bien lui en a pris.

Face à la Belgique, le joueur qui a grandi dans une cité d’Amsterdam s’est illustré notamment par un déboulé dès la première minute et une passe décisive pour Zakaria Aboukhlal dans le temps additionnel. Hakim Ziyech s’est attiré les louanges de son entraîneur. « Il est incroyable. Beaucoup de gens parlent de lui comme de quelqu’un de difficile à manager, mais si on lui donne de la fierté et de l’amour, il peut mourir pour vous », a insisté Walid Regragui après la victoire marocaine.

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