LE PRINCIPAL ACCUSÉ DANS LE PROCÈS DE L’ATTENTAT DE STRASBOURG CONDAMNÉ À 30 ANS DE RÉCLUSION
Après cinq semaines d’audience, la cour d’assises de Paris a condamné Audrey Mondjehi, le principal accusé dans le procès de l’attentat meurtrier du marché de Noël de Strasbourg, en décembre 2018, à 30 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté. Le 4 avril 2024, la justice a rendu son verdict, suite à un procès qui a révélé les détails de l’implication du meurtrier et de ses complices.
CONNAISSANCE D’UN « PROJET CRIMINEL » EN COURS
Audrey Mondjehi, 42 ans, a été reconnu coupable d’avoir aidé le jihadiste Chérif Chekatt à se procurer l’arme ayant servi à tuer cinq personnes lors de l’attaque terroriste qui a secoué Strasbourg. La peine de 30 ans de réclusion, conforme aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), est assortie d’une période de sûreté des deux tiers, ainsi que d’une interdiction définitive du territoire français, étant de nationalité ivoirienne. Le tribunal a souligné que Mondjehi avait connaissance de la radicalisation violente du tueur, bien qu’il ait nié son implication.
Le soir du 11 décembre 2018, Chérif Chekatt avait semé la terreur dans les rues de Strasbourg en causant la mort de cinq personnes et en blessant onze autres, avant d’être abattu par les forces de l’ordre. Audrey Mondjehi savait que le projet criminel de Chekatt était en cours, mais ignorait les détails précis de l’attentat. Il a donc été reconnu non-coupable de complicité d’assassinats et de tentative d’assassinats terroristes. La cour a également prononcé des peines pour deux autres accusés impliqués dans l’affaire, les condamnant pour association de malfaiteurs de droit commun.
VICTIMES, ACCUSÉS ET SUITE DU PROCÈS
Le procès a mis en lumière les divers rôles des accusés dans la préparation de l’attentat de Strasbourg. Christian H., 34 ans, a été condamné à cinq ans de prison pour avoir vendu des armes à Mondjehi et Chekatt, dont une défectueuse. Frédéric B., 37 ans, a écopé de quatre ans de prison pour avoir communiqué le numéro du vendeur d’armes à Mondjehi. Un quatrième accusé, Stéphane B., a été acquitté, la cour considérant qu’il n’avait pas participé activement aux faits.
Les délibérations ont également révélé qu’un cinquième mis en cause, Albert B., 83 ans, a vendu l’arme ayant servi à l’attaque mais son état de santé a entraîné un report de son jugement. Le meurtrier, Chérif Chekatt, avait prêté allégeance au groupe État islamique avant de commettre l’attentat, laissant une marque indélébile sur la ville de Strasbourg et ses habitants.
Un procès complexe qui a cherché à démêler les intrications d’un réseau terroriste et ses ramifications. Les leçons tirées de cette tragédie doivent servir à renforcer la vigilance contre de telles menaces. Cela rappelle l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et la nécessité de renforcer les mesures de sécurité pour protéger les citoyens.
Pour en savoir plus sur l’affaire de l’attentat de Strasbourg et ses implications, vous pouvez consulter les articles suivants :
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– Attentat de Moscou : le Tadjikistan, un vivier de jihadistes au cœur de l’Asie centrale