AN OPEN SOURCE GUIDE TO MARINE OIL SPILL DETECTION
INTRODUCTION
Chaque semaine, des déversements de pétrole sont signalés quelque part dans le monde. Des navires déversant de l’eau de ballast contaminante ou s’échouant sur les récifs coralliens, aux attaques directes contre les pipelines pétroliers et les pétroliers. Plus important est le déversement, plus grande est l’attention des médias.
DETECTER UN DEVERSEMENT DE PETROLE EN MER
Cette année, au large de Trinidad et Tobago, une enquête de Bellingcat a révélé que 1 000 tonnes de pétrole ont contaminé des zones humides protégées et des sanctuaires de la faune après le chavirage d’une barge. Au Moyen-Orient, les Houthis ont ciblé le pétrolier Chios Lion battant pavillon du Libéria, provoquant une nappe de pétrole longue de 200 kilomètres. Et en Asie du Sud-Est, en juillet dernier, le pétrolier MT Terra Nova, transportant 1,4 million de litres d’huile industrielle, a chaviré au large de Manille aux Philippines, provoquant une marée noire longue de quatre kilomètres.
L’IMPORTANCE DE LA DETECTION DES DEVERSEMENTS DE PETROLE EN MER
L’ampleur de la pollution pétrolière océanique est stupéfiante. En Europe, environ 3 000 décharges illégales majeures de pétrole ont lieu chaque année, avec une quantité estimée entre 15 000 et 60 000 tonnes de pétrole se retrouvant en mer du Nord. En Méditerranée, des chiffres fournis par le Centre Régional de Surveillance et d’Intervention d’Urgence pour la Pollution Marine estiment qu’il y a de 1 500 à 2 000 déversements de pétrole chaque année.
UTILISATION DES SATELLITES POUR CAPTURER LES DEVERSEMENTS DE PETROLE EN MER
Il existe plusieurs types de capteurs de télédétection que nous pouvons utiliser pour collecter des données sur la surface de la Terre. Dans cet article, nous nous concentrerons sur deux types : les capteurs optiques et radar.
Les images optiques capturent le spectre lumineux réfléchi par la Terre, également appelé télédétection passive. En revanche, le radar à ouverture synthétique (SAR) utilise la télédétection active, en envoyant des ondes radio vers la surface de la Terre et en les capturant lorsqu’elles sont réfléchies. Tout changement dans la réflexion peut indiquer un changement sur le terrain, qui peut ensuite être investigué.
LES FAUX POSITIFS
Il n’est pas rare de confondre des phénomènes naturels avec une marée noire.
Les phytoplanctons, un type d’algue, peuvent facilement apparaître et se comporter comme une marée noire lorsqu’ils sont vus depuis un satellite. Le truc est de vérifier la même zone des mois voire des années plus tôt pour voir si les algues sont déjà apparues. D’autres végétaux tels que les laminaires, ou dans les zones côtières les algues causant des marées rouges, sont également à surveiller.
CONCLUSION
Suivi des auteurs des déversements de pétrole et responsabilité légale
Identifier la source d’une marée noire est la première étape essentielle pour tenir responsables ceux qui en sont responsables, que ce soit le pétrolier, le capitaine ou la compagnie maritime. L’OMI régit bon nombre des accords internationaux et régionaux visant à prévenir et à contrôler la pollution causée par les navires. La Convention internationale sur la responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures exige que les navires maintiennent une assurance ou une autre garantie financière au cas où ils seraient tenus de payer des dommages environnementaux.
Pour signaler un déversement ou suivre le développement d’une marée noire, des outils de suivi tels que le Service CleanSeaNet de l’Europe et la Carte des incidents de la NOAA aux États-Unis sont disponibles. Les outils régionaux de surveillance, tels que la Carte des incidents de l’UE, fournissent un aperçu pour tous les États côtiers de la Méditerranée.
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Références: