Comment faire mieux que son père quand on est footballeur et qu’il a gagné un Ballon d’or ? L’attaquant américain Timothy Weah a trouvé la solution en marquant un but en Coupe du monde, ce que son illustre père George n’a jamais eu l’occasion de réussir. Mardi 29 novembre, après le match gagné par les Américains face à l’Iran (1-0), on a vu dans les couloirs du stade Al-Thumama le fils tomber dans les bras du père, actuel président du Liberia, présent au Qatar pour le Mondial.
La jeune équipe des Etats-Unis, au sein de laquelle Timothy Weah est titulaire depuis le début du tournoi, venait de se qualifier pour les huitièmes de finale du tournoi, où elle affrontera samedi les Pays-Bas. Immense attaquant, notamment à l’AC Milan et au Paris Saint-Germain, George Weah a gagné le Ballon d’or 1995 mais n’a jamais pu qualifier le Liberia pour la Coupe du monde.
Né et formé à New York jusqu’à son départ en Europe peu avant ses 15 ans, Timothy Weah a de son côté toujours évolué avec les Etats-Unis, depuis la sélection U15. A 22 ans, il a réussi son début de saison avec Lille et apparaît de plus en plus régulièrement en Ligue 1. Cela lui a permis de débuter le Mondial dans la peau d’un titulaire avec la « Team USA » et de marquer le premier but de son équipe au Qatar, lors du match nul 1-1 face au pays de Galles.
Aller encore plus haut
« C’est une superbe sensation. Je pense que mon père vit ce moment à travers moi. Je suis très heureux d’avoir marqué ce but pour ma famille et d’avoir pu aider l’équipe », avait-il alors déclaré. Il y a douze ans, « Tim » Weah était un enfant de 10 ans, invité avec son père à assister à la finale du Mondial 2010 et au couronnement de l’Espagne de Xavi et Iniesta.
« Simplement voir ça, regarder tous mes joueurs favoris sur le terrain, c’était un rêve qui se réalisait », a-t-il raconté à l’AFP à Doha, peu avant le début du tournoi. « Alors me retrouver aujourd’hui dans cette position, c’est fou, quasiment irréel. J’imagine que parfois, dans notre situation, on ne réalise pas à quel point on est chanceux. Etre ici, c’est un sentiment incroyable », avait-il ajouté.
Mais alors que, pour une fois, il est déjà monté plus haut que son père, l’attaquant américain a l’ambition d’aller encore plus haut aux côtés de la dynamique sélection US qui, malgré son manque d’expérience, ne s’imagine pas battue d’avance face aux Néerlandais. « Je pense que dans le football actuel, l’âge n’est qu’un chiffre. Certains des meilleurs joueurs du monde n’ont même pas 24 ans », a-t-il ainsi jugé.
« Même si nous sommes jeunes, nous ne sommes pas du tout un groupe immature. Nous sommes un groupe de gars qui savent ce qu’ils veulent. Individuellement, nous avons chacun nos expériences et quand on se retrouve, chacun apporte son propre niveau de maturité à l’équipe », a-t-il ajouté.
Cette maturité, il en a encore fait preuve après le match contre l’Iran, en rendant hommage sur Instagram à la « Team Melli ». « Ça a toujours été plus que du football pour moi et je voulais juste saluer cette équipe merveilleuse, qui a montré tant de fierté et d’amour pour son pays et son peuple. Immense respect », a-t-il écrit. Buteur et leader, le jeune Weah a de qui tenir.
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