LE GÉANT CORÉEN SAMSUNG FACE À SA PREMIÈRE GRÈVE
Le 7 juin prochain marquera un tournant dans l’histoire de Samsung Electronics, le premier fabricant d’électronique sud-coréen, avec l’annonce de sa toute première grève depuis sa création il y a cinquante ans. Les syndicats de l’entreprise ont appelé les 28 000 salariés syndiqués à cesser le travail, suite à l’échec des négociations salariales. Cette décision sans précédent a été motivée par le refus de la direction de répondre aux revendications des travailleurs, notamment en matière d’augmentation de salaires et de primes sur les bénéfices.
UNE HISTORIQUE DE CINQUANTE ANS SANS GRÈVE
Fondée à la fin des années 1960, la branche électronique de Samsung Electronics n’avait jamais connu de mouvement de grève jusqu’à présent. Cette entreprise emblématique de la Corée du Sud est reconnue mondialement en tant que leader dans la fabrication de puces mémoires, de télévisions et de smartphones. Les 22% de salariés syndiqués ont décidé de faire entendre leur voix et de protester contre les conditions de travail injustes et les pratiques de répression à l’égard des syndicats.
UNE IMPASSE DANS LES NÉGOCIATIONS
Les négociations salariales engagées en début d’année se sont heurtées à un blocage, avec des revendications divergentes entre le syndicat et la direction de l’entreprise. Alors que le syndicat réclamait une hausse des salaires de 6,5% et des primes sur les bénéfices, la direction proposait seulement une augmentation de 5,1%. Cette situation intervient dans un contexte difficile pour Samsung Electronics, qui a enregistré un déficit important dans le secteur des puces l’an passé, suite à l’effondrement de l’industrie des semi-conducteurs.
UNE ACTION QUI FAIT RÉAGIR
L’annonce de la grève a eu des répercussions immédiates sur le cours de l’action de Samsung, avec une chute de 3% le 29 mai dernier. Cette mobilisation inédite des salariés de Samsung Electronics témoigne d’une prise de conscience collective et d’une volonté de faire face aux injustices et aux pressions exercées par la direction de l’entreprise. Le syndicat majoritaire NSEU a affirmé sa détermination à faire valoir les droits des travailleurs et à obtenir des conditions de travail plus équitables.
DES RÉACTIONS DIVERSES
Cette première grève chez Samsung Electronics a suscité des réactions contrastées au sein de l’entreprise et au-delà. Si certains salariés ont exprimé leur soutien à ce mouvement de protestation, d’autres ont exprimé des craintes quant aux conséquences que cela pourrait avoir sur l’avenir de l’entreprise. Les observateurs locaux et internationaux suivent de près l’évolution de cette situation inédite, qui pourrait marquer un tournant dans les relations sociales au sein de l’entreprise et dans le secteur de la technologie en Corée du Sud.
Pour en savoir plus sur ce sujet, vous pouvez consulter l’article du Korea Herald.
