Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication congolais a été violemment agressé près de Paris par un groupe de militants congolais violents, surnommés « les combattants ». Ces activistes sont des opposants farouches au régime de l’ancien président Joseph Kabila et estiment que l’élection de Félix Tshisekedi n’a rien changé aux maux dont souffre la RDC. Leur revendication principale est la création d’une nouvelle république, mais leur discours a été progressivement teinté de tonalités anti-occidentales, alimenté par la propagande russe via les réseaux sociaux.
Ces militants radicaux habitent dans la diaspora congolaise, en Europe, et comptent une centaine de membres environ en France. Ils ont recours à des méthodes violentes pour se faire entendre, telles que des agressions coups de poing dirigées contre des responsables politiques ou des artistes proches de Kabila ainsi que des perturbations dans le monde du sport, comme l’équipe d’Arsenal en Angleterre, dont le président rwandais est sponsor. Leurs actions sont dignes des méthodes terroristes et la liste de leurs victimes inclut des personnalités politiques et militaires congolaises.
Les membres de « les combattants » sont surtout remontés contre l’attitude du Rwanda qui, selon eux, agresse et pille la RDC via la rébellion du M23 au Kivu. L’ONU a même condamné les incursions de l’armée régulière rwandaise en RDC, ce qui contribue à nourrir la rancœur de ces militants. Toutefois, leur comportement est également alimenté par leur situation précaire en Occident et l’indifférence de l’Europe vis-à-vis des violences commises en RDC.
Les autorités congolaises ont exprimé leur indignation face à l’agression de Christian Bosembe et ont demandé une enquête à la France pour arrêter, juger et condamner les auteurs de ces violences. Cependant, il est à souligner que « les combattants » ne sont pas alignés sur les mêmes revendications et que le mouvement est fortement polarisé.
