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qui est Michel Ohayon, l’homme d’affaires derrière la marque ?

qui est Michel Ohayon, l'homme d'affaires derrière la marque ?



Le tribunal de commerce de Grenoble a étudié mardi les offres de reprises pour le groupe Go Sport, actuellement en redressement judiciaire. Une vingtaine d’offres ont été reçues par le tribunal dans le cadre d’un plan de cession. Deux offres émergent parmi les candidats au rachat : celle du britannique Frasers et celle d’Intersport France. Frasers, filiale de Sports Direct, a créé la surprise en se présentant comme un candidat sérieux et compétitif face à Intersport France. Cette dernière a proposé de reprendre 72 magasins, 1 446 salariés et 185 salariés du siège, alors que Sports Direct s’est engagé à reprendre 75 magasins et 136 salariés du siège. Ombre au tableau, la réputation de Sports Direct a souvent été ternie par des pratiques sociales critiquées dans le passé, notamment sur les conditions de travail de ses salariés.

Les offres de reprises ont été étudiées minutieusement par le tribunal de commerce, qui a pris en compte l’avis des représentants du personnel et des syndicats de Go Sport, ainsi que les critères économiques. Les offres ont été jugées sérieuses avec une casse sociale limitée en général. Christophe Lavalle, délégué Force ouvrière et membre du CSE de Go Sport, a déclaré donner la priorité à « la préservation du maximum des salariés ».

Le groupe Go Sport pèse un peu plus de 7 millions d’euros de chiffre d’affaires sur l’année 2021 et Go Sport France un peu plus de 350 millions d’euros. Les offres ont été étudiées avec soin par le tribunal de commerce et les représentants du personnel pour préserver les emplois et assurer la poursuite d’activité de l’enseigne.

Hermione, People & Brands (HPB), une société de l’empire Ohayon, est actuellement le propriétaire de Go Sport. Cette dernière a renoncé dans la dernière ligne droite à présenter un plan de continuation. La holding de tête du groupe, la Financière immobilière bordelaise (FIB), s’est déclarée en cessation de paiement, et les enseignes Gap (350 salariés) et Camaïeu (2 600 salariés) ont également rencontré des difficultés financières.

Michel Ohayon, le propriétaire de HPB, est soupçonné de faits délictueux et fait face à une enquête pour escroquerie en bande organisée ouverte par le parquet de Paris. Il est décrit comme un homme d’affaires capable d’acheter n’importe quoi, y compris des écoles de commerce, des œuvres d’art de Chagall, des sites viticoles, et des chaînes de prêt-à-porter telles que Camaïeu, Gap, les Galeries Lafayette ainsi que Go Sport. La situation financière de la holding de Ohayon et de ses enseignes fragilise la 104ème fortune de France avec son patrimoine de 1,1 milliard d’euros.

En somme, l’avenir de Go Sport est entre les mains du tribunal de commerce de Grenoble qui devra prendre une décision dans les jours à venir sur la base des offres reçues et des impératifs économiques et sociaux.

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