Pour l’avocate de son ex-compagne, Bayou veut « faire pression » sur la cellule contre les violences sexuelles d’EELV

L’avocate de l’ex-compagne de Julien Bayou, qui dénonce des violences psychologiques, estime que l’ex-patron d’EELV se sert d’une « pression médiatique ».

Prise de parole contre prise de parole. Au lendemain de la contre-attaque de Julien Bayou, silencieux depuis sa mise en cause par son ex-compagne, l’avocate de cette dernière a réagi. Me Elodie Tuaillon-Hibon estime ce mercredi matin sur France Info que l’ancien secrétaire d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) exerce une « pression médiatique » sur son parti et sur la suite de la procédure.

Julien Bayou tente de « faire pression pour intervenir sur la cellule » de lutte contre les violences sexistes et sexuelles interne à EELV, dit Me Tuaillon-Hibon. L’avocate l’accuse de chercher une « instrumentalisation pour se victimiser et essayer de faire la peau à une de ses opposantes ».

« Julien Bayou se sert de cette histoire »

Le 20 septembre dernier, Sandrine Rousseau avait mis en cause Julien Bayou sur un plateau de télévision, l’accusant d’avoir eu des « comportements de nature à briser la santé morale des femmes » et assurant avoir recueilli le témoignage de l’ex-compagne du député. Dans une interview au Monde parue ce mardi, ce dernier a estimé que la députée de Paris est « allée trop loin ».

Pour l’avocate de son ex-compagne, « c’est lui qui depuis le 7 juillet se sert de cette histoire et elle lui a demandé expressément de cesser ». Ce jour-là, Julien Bayou répond au Figaro qui révèle qu’un signalement à son encontre a été fait auprès de la cellule interne de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Il évoquait une « rupture douloureuse » réfutant toutes violences psychologiques.

« S’il avait vraiment le respect qu’il prétend pour les victimes, pour les femmes et pour son ex-compagne, il ne ferait pas ça », rétorque Me Elodie Tuaillon-Hibon, qui déplore le fait que Julien Bayou se « répand dans les médias ».

Julien Bayou se défend de toute violence psychologique

L’ex-compagne de Julien Bayou a saisi officiellement cette semaine la cellule interne à Europe Ecologie-Les Verts, estimant avoir été « contrainte et forcée par le tempo médiatique qu’on lui a imposé dernièrement au mépris de sa santé mentale ». Elle souhaite ainsi « récupérer sa parole, parole totalement confisquée dernièrement – essentiellement par des hommes et leurs complices – au mépris de son existence », indiquait son avocate dans un communiqué.

Elle souhaite être entendue « sous certaines conditions assurant la sécurité des témoignages » dénonçant notamment des « comportements qui seraient toxiques, contraires aux valeurs du féminisme, censé être au cœur des valeurs d’EELV, susceptibles de mettre en danger la santé morale ou physique ».

Julien Bayou se défend de tout comportement « toxique ». « Il avait conscience de la fragilité psychologique de sa compagne comme l’a révélé Sandrine Rousseau. Le comportement de son ex-compagne a été très fluctuant », avait expliqué son avocate Marie Dosé lors d’une conférence de presse, révélant « un courriel menaçant » de son ex-compagne lui « promettant de ‘revenir en ‘force’, lui prédisant ‘une chute douloureuse' ».