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Placements immobiliers : quarante ans de rendement étudiés

Placements immobiliers : quarante ans de rendement étudiés



L’étude annuelle de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) révèle que le cycle de l’immobilier actuel touche à sa fin, et qu’un autre cycle commence. Les quarante dernières années ont été marquées par l’augmentation des prix de l’immobilier, une inflation basse et une réduction des taux d’intérêt du crédit à travers la période. Cependant, le prochain cycle sera probablement caractérisé par la hausse de l’inflation lié à la guerre en Ukraine, ainsi qu’à de nouveaux défis tels que la rénovation énergétique. Le vieillissement de la population et le développement du télétravail sont également des facteurs clés qui vont impacter le marché immobilier. Stéphanie Galiègue, directrice générale déléguée de l’IEIF, prévoit que les besoins liés aux variations du marché du travail vont avoir un impact important sur la demande immobilière. En effet, « Le télétravail était, par exemple, anecdotique avant la crise sanitaire, mais il est désormais ancré dans les habitudes. Il y aura sans doute besoin de construire moins de bureaux à l’avenir, alors que la demande de logements sera stimulée », explique-t-elle.

L’étude de l’IEIF a également permis de faire le point sur les performances des investissements en immobilier au cours des quarante dernières années par rapport à d’autres placements. Pour cela, l’Institut a calculé le taux de rendement interne (TRI) annualisé, c’est-à-dire le pourcentage de gain attendu sur une période donnée, en fonction de la mise de départ. Les logements parisiens arrivent en troisième position, avec un TRI de 10,8%, derrière les actions (15,1%) et les sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC) telles que Gecina, Klépierre, Unibail-Rodamco-Westfield, Icade et Altarea-Cogedim, avec un TRI de 11,5%. Ce résultat démontre que l’immobilier est un secteur moins volatile que les actions, il est donc moins risqué.

Les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) et les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) sont également des investissements intéressants avec des performances respectives de 9,4% et 8,3%. En comparaison, les assurances vie ont un TRI de 6,6%, les obligations de 4,5%, le Livret A de 3,8%, l’or de 3,2% et l’inflation sur la période a été de 2,1% par an en moyenne, ce qui signifie que les personnes ayant investi en actions il y a quarante ans ont obtenu le meilleur rendement.

En conclusion, la fin du cycle actuel de l’immobilier est l’occasion de revoir les performances du précédent cycle. Les résultats de l’étude annuelle de l’IEIF révèlent que l’immobilier est un secteur attractif pour les investisseurs, avec un taux de rendement annualisé élevé et un risque relativement modéré par rapport aux autres investissements tels que les actions. En outre, les tendances actuelles telles que le vieillissement de la population et le développement du télétravail vont stimuler la demande de logements et contribuer à maintenir l’intérêt des investisseurs pour ce secteur.

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