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L’Union européenne lance son premier appel d’offres pour des achats groupés de gaz

L’Union européenne lance son premier appel d’offres pour des achats groupés de gaz


Le vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, à Bruxelles, le 10 mai 2023.

Les Vingt-Sept en ont parlé pendant des mois. Mercredi 10 mai, l’Union européenne (UE) a enfin lancé son premier appel d’offres international pour des achats groupés de gaz.
« Il s’agit d’une étape historique. Nous tirons parti du poids économique collectif de l’UE pour accroître notre sécurité énergétique et lutter contre les prix élevés du gaz », a commenté le vice-président de la Commission, Maros Sefcovic.

Au total, 77 entreprises européennes (le dispositif inclut également l’Ukraine, la Moldavie et les Balkans), parmi lesquelles figurent des distributeurs d’énergie ou des industriels énergivores, ont décidé d’y participer, avec l’intention d’en acheter 11,6 milliards de mètres cubes.

Les fournisseurs internationaux – seuls les Russes sont interdits – peuvent désormais soumettre des offres pour répondre à cette demande jusqu’au lundi 15 mai, date à laquelle les acheteurs et les vendeurs seront mis en relation. Les livraisons seront effectuées entre juin 2023 et mai 2024. Quatre autres appels d’offres – un tous les deux mois – suivront d’ici à la fin de 2023.

« Robuste intérêt »

La plate-forme pilotée par la Commission aide les entreprises européennes, en particulier les PME, à « nouer de nouvelles relations commerciales avec des fournisseurs alternatifs », à l’heure où l’UE cherche à se défaire de sa dépendance au gaz russe, a insisté Maros Sefcovic. Par ailleurs, le mécanisme « offre aux fournisseurs internationaux l’opportunité d’élargir leur clientèle », a poursuivi le commissaire, soulignant le « robuste intérêt » que suscite l’initiative européenne parmi les producteurs de gaz, qu’ils soient américains, norvégiens, algériens ou azerbaïdjanais.

Lorsque les prix de l’énergie se sont envolés, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, et que Gazprom leur a coupé le robinet du gaz, les Européens ont tenté, par tous les moyens, de se déprendre de la Russie. Afin d’y parvenir, ils ont adopté un ensemble de mesures mêlant économie d’énergie, montée en puissance des renouvelables, diversification de l’approvisionnement et remplissage des stocks.

En décembre 2022, notamment, les Vingt-Sept ont décidé d’acheter ensemble du gaz, ou du moins d’essayer. Certains pays, au premier rang desquels l’Allemagne, ne souhaitaient pas s’embarquer dans cette voie, préférant faire cavalier seul, quitte à faire monter les prix pour leurs partenaires. Les récalcitrants jugeaient par ailleurs l’affaire complexe dans la mesure où, contrairement au précédent des vaccins contre le Covid-19, que les Européens ont choisi d’acheter ensemble, ce ne sont pas les Etats membres qui s’approvisionnent en énergie, mais des entreprises.

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L’Union européenne (UE) a lancé son premier appel d’offres international pour des achats groupés de gaz. Cette décision a été prise après plusieurs mois de discussions entre les vingt-sept pays membres de l’UE. L’objectif est de renforcer la sécurité énergétique de l’UE et de lutter contre les prix élevés du gaz. En tout, 77 entreprises européennes ont décidé d’y participer, ainsi que l’Ukraine, la Moldavie et les Balkans. Les fournisseurs internationaux, sauf les Russes, peuvent soumettre des offres pour répondre à la demande jusqu’au 15 mai.

Le mécanisme mis en place par la Commission permet d’aider les entreprises européennes, en particulier les PME, à nouer des relations commerciales avec des fournisseurs alternatifs afin que l’UE puisse se défaire de sa dépendance au gaz russe. Les producteurs

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