En 2020, les Britanniques ont tenté une nouvelle stratégie pour insulter leurs voisins européens, une activité qui leur était familière. Cette fois-ci, ils ont refusé d’accorder le statut d’ambassadeur au diplomate représentant l’Union européenne à Londres. Bien que ce titre soit traditionnellement accordé par courtoisie aux représentants d’organisations internationales, les Britanniques ont décidé de ne pas l’attribuer à l’Union européenne. Cette décision a été considérée comme une dégringolade en matière d’ordre protocolaire. Cependant, les Britanniques ont finalement renoncé à cette manœuvre diplomatique quand Bruxelles a décidé de leur rendre la pareille.
Depuis, l’ambiance a changé. Fin février, Charles III a invité Ursula von der Leyen à visiter le château de Windsor. Cette invitation est un exemple de l’inverse d’un camouflet diplomatique. Les tabloïds ont critiqué cette rencontre, remettant en question la légitimité des eurocrates qui n’ont pas été élus par le peuple. Cependant, un représentant de la monarchie a qualifié la présidente de la Commission européenne de « dirigeante internationale », digne de recevoir une invitation pour prendre le thé au palais.
Cette rencontre avec le roi est venue parachever une visite officielle annonçant une ère nouvelle. Le 27 février, la présidente de la Commission européenne a conclu un accord avec le Premier ministre Rishi Sunak sur la question de la frontière nord-irlandaise. Cette question était l’une des plus délicates pour le Brexit, car l’Irlande du Nord devait demeurer partie intégrante du marché unique européen pour éviter le rétablissement de la frontière entre les deux parties de l’île d’Émeraude qui a provoqué son lot de conflits par le passé. Le problème a été résolu grâce à un accord complexe.
Le divorce entre Londres et Bruxelles a été prononcé en 2020, mais il aura fallu attendre trois années supplémentaires pour voir les événements se dessiner. Les spécialistes scrutent désormais « l’accord de Windsor » validé le 22 mars par les députés britanniques, impliquant que chaque partie sauve la face et aille de l’avant.
En somme, il est clair que malgré les défis rencontrés par l’Union européenne et le Royaume-Uni, les dirigeants cherchent à établir des relations diplomatiques mutuellement bénéfiques. Les deux parties ont travaillé dur pour résoudre des problèmes complexes et tendus tels que la frontière nord-irlandaise. Bien qu’il y ait eu des moments difficiles dans les relations entre l’UE et le Royaume-Uni, les dirigeants de chaque partie continuent de chercher des solutions pour construire des liens diplomatiques forts et durables.
