Le procureur est souvent considéré comme l’ennemi des diplomates. En effet, la justice indépendante peut refuser de tenir compte des nécessités politiques du moment. Le plus grand exemple de ce conflit actuellement est le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale de La Haye contre Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie. Cet acte équivaut à la dépeindre comme un criminel devant être arrêté sans négociation possible, alors qu’il dirige une puissance nucléaire. Les affiches le dépeignant avec un avis de recherche sont prêtes à être placardées et des récompenses pourraient même être offertes pour aider à l’arrêter.
La logique implacable du procureur est basée sur le traité ratifié par 123 États pour se soumettre et interpeller tous les individus accusés de crimes contre l’humanité. Cette logique est impitoyable et il n’y aura jamais d’amnistie, même dans le cadre d’un accord de paix. C’est pourquoi les diplomates sont effrayés.
Pour ces derniers, la Cour pénale internationale doit être un outil de justice et de prévention de crimes. Elle ne doit pas être considérée comme un moyen de remporter des victoires diplomatiques. Pourtant, cette décision contre Vladimir Poutine est considérée comme une victoire pour la justice. Mais les diplomates doivent désormais travailler avec plus d’attention pour assurer que leur travail ne soit pas considéré comme une victoire politique pour une cour internationale.
Dans le but d’encourager une justice indépendante, les diplomates doivent être plus impliqués dans les situations impliquant la Cour pénale internationale. Ils doivent protéger les accords de paix en place tout en évitant que ceux-ci ne soient utilisés comme un moyen pour une intervention politique. En fin de compte, la diplomatie doit aller au-delà des considérations politiques immédiates pour inclure le respect et la protection de la justice internationale.