La visite en Chine du président français, Emmanuel Macron, les 6 et 7 avril dernier, a suscité de nombreuses réactions de la presse étrangère. Bien que la teneur de sa visite ait été considérée comme étant “totalement prévisible” par le Washington Examiner, les médias du monde entier ont scruté de près les interactions entre le président français et son homologue chinois, Xi Jinping. En effet, la position pro-chinoise d’Emmanuel Macron a été vivement critiquée, contrastant avec les positions américaines.
Le magazine allemand Der Spiegel s’est demandé si “Macron aurait complètement perdu les pédales ?” tandis que d’autres articles ont décrit sa visite comme un signe de la rivalité diplomatique grandissante entre les États-Unis et le reste du monde. Pour Emmanuel Macron, cette visite était une occasion de maintenir les liens avec la Chine malgré les tensions croissantes dans la région.
La visite en elle-même posait déjà des questions aux yeux de plusieurs alliés, mais Emmanuel Macron parlait aussi d’une volonté de dialogue avec une puissance proche de la Russie. Le président français, qui espérait obtenir de Xi Jinping une inflexion en faveur de l’Ukraine, a martelé pendant son séjour à Pékin que toute livraison d’armes à Vladimir Poutine ferait de la Chine une complice de l’agression russe.
Cependant, l’efficacité de cette position a été mise en doute par plusieurs médias. Ainsi, The New York Times a souligné l’inefficacité des promesses que le président français croyait avoir arrachées au président russe deux semaines avant le début de la guerre en Ukraine. Cette visite en Chine est donc apparue, pour de nombreux observateurs, comme un nouvel échec de la diplomatie française.
En somme, la visite d’Emmanuel Macron en Chine a été scrutée de près par la presse étrangère en raison de l’écart entre la position pro-chinoise du président français et les positions prises par les États-Unis et ses alliés. Malgré sa volonté d’obtenir une inflexion en faveur de l’Ukraine et de maintenir des relations avec une puissance proche de la Russie, cette visite est apparue comme inefficace et controversée.