La police espagnole a découvert le plus grand laboratoire de transformation de cocaïne d’Europe dans une maison située dans la province de Pontevedra, en Galice. Ce laboratoire était capable de produire jusqu’à 200 kilos de cocaïne par jour, grâce à l’organisation quasi militaire de six « cuisiniers » colombiens, convoyés spécialement depuis la jungle. Selon El País, ces chefs opéraient avec la complicité d’un entrepreneur espagnol et de deux narcos établis aux Canaries. Par ailleurs, le laboratoire démontre la tendance des trafiquants de drogue à quitter la jungle pour installer leurs laboratoires en Europe, afin de baisser les coûts et réduire les risques.
La maison du laboratoire était entourée d’un grand terrain et paraissait discrète de l’extérieur, mais abritait en réalité une organisation criminelle quasi-militaire. Les six « cuisiniers » colombiens étaient retenus contre leur gré sans papier d’identité ni téléphone portable. Deux citoyens mexicains faisaient office de « notaires » pour donner des informations aux chefs de l’organisation. La police a arrêté 18 personnes et saisi 1 300 kg de base de cocaïne et 150 kg de cocaïne transformée.
Les chefs de l’organisation étaient des narcos mexicains qui commandaient les opérations de production. Ils ont organisé la production et le transport de la pâte de coca de la Colombie au Portugal. La marchandise était cachée dans d’énormes vrilles utilisées dans les carrières pour briser la roche. Cette première étape a été réalisée dans un entrepôt d’une zone industrielle de Pontevedra. Ensuite, les cailloux de pâte étaient transportés dans la maison de campagne isolée pour être transformés en poudre prête à la consommation.
Outre le scénario digne d’un film, cette découverte confirme une tendance des trafiquants de drogue à quitter la jungle et à installer leurs laboratoires en Europe pour baisser les coûts et réduire les risques. En effet, la production et la transformation de la drogue en Europe permettent un contrôle plus facile de la production et ainsi une réduction des coûts de production. Les risques de saisie de la marchandise sont également réduits puisque les contrôles aux frontières sont moins serrés qu’entre l’Amérique latine et l’Europe.
En conclusion, la découverte de ce laboratoire de transformation de cocaïne en Galice est un élément marquant de la lutte contre le trafic de drogue en Europe. Elle révèle l’organisation d’une véritable pyramide criminelle transnationale et confirme la tendance des trafiquants de drogue à installer leurs laboratoires en Europe pour baisser les coûts et réduire les risques. La lutte contre le trafic de drogue doit donc être renforcée à l’échelle européenne pour prévenir l’installation de tels laboratoires et pour démanteler les réseaux criminels transnationaux.