ChatGPT bientôt concurrencé de toutes parts. Après Google et son projet Sparrow, c’est au tour du chinois Baidu de s’attaquer au domaine des agents conversationnels. Un outil similaire à celui créé par OpenAI est en cours de développement en interne, selon une source de l’entreprise relayée par Bloomberg.
Booster la recherche en ligne, dans un premier temps
Équivalent du moteur de recherche Google en Chine, Baidu développerait actuellement un agent conversationnel similaire à ChatGPT. Une première version de l’outil est attendue pour mars 2023. Le mastodonte de l’Internet chinois compte dans un premier temps améliorer ses résultats de recherche. À l’instar du programme d’OpenAI, les utilisateurs pourront converser de manière naturelle avec l’IA.
De longue date, Baidu investit des milliards de dollars dans des recherches sur l’IA afin de diversifier ses activités en ligne. Le nouvel agent développé par la firme devrait se baser sur Ernie, un modèle d’apprentissage entraîné depuis plusieurs années. En 2021, les chercheurs de l’entreprise affirmaient avoir « entraîné un modèle de 10 milliards de paramètres sur un corpus massif non supervisé à des fins de compréhension et de génération d’un langage naturel. »
Quelle rentabilité ?
En décembre 2022 déjà, Robin Li, directeur général de Baidu, avait évoqué l’arrivée de ChatGPT comme un exemple à suivre pour l’entreprise. « Je suis très heureux que la technologie à laquelle nous réfléchissons chaque jour puisse attirer l’attention d’autant de personnes », a-t-il affirmé, selon un mémo consulté par Bloomberg. Une discussion au cours de laquelle le responsable a souligné les problèmes de rentabilité financière posés par un logiciel ouvert au public. Pour fonctionner, l’IA nécessite d’importantes ressources matérielles et une grande quantité d’énergie. Rentabiliser ces nouveaux services de manière durable pourrait ainsi s’avérer complexe.
Pour obtenir un retour sur investissement suffisant, ChatGPT est soutenu à hauteur de plusieurs milliards de dollars par Microsoft. Le géant américain commence également à commercialiser des API (interface de programmation) payantes afin que les développeurs puissent accéder au service. Une version premium de l’agent conversationnel est également à l’étude.