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« La première “panique bancaire de l’ère Twitter” s’est matérialisée avec la chute de la Silicon Valley Bank »

« La première “panique bancaire de l’ère Twitter” s’est matérialisée avec la chute de la Silicon Valley Bank »



Le risque d’une panique bancaire numérique est de plus en plus présent à mesure que les réseaux sociaux accélèrent la propagation de l’information et de la désinformation en même temps que les transferts d’argent se font plus rapides. C’est ce qu’a prévenu Jens Weidmann, président de la banque centrale allemande, en 2019. Le risque s’est finalement concrétisé avec la chute de la Silicon Valley Bank (SVB) le 10 mars 2023, marquant ainsi la première « panique bancaire de l’ère Twitter ». La chute de cette banque a été si rapide qu’elle a pris tout le monde de court. Les messageries et réseaux sociaux ont bouleversé la situation.

Les dépôts de la SVB pouvaient être retirés à tout moment alors que la liquidité de la banque était largement bloquée sur des obligations de long terme dont la valeur avait baissé significativement depuis un an. L’entrepreneur Alexander Torrenegra a raconté sur Twitter l’emballement du jeudi 9 mars. À 9 heures, sur une messagerie groupée comptant un peu plus de deux cents créateurs de start-up, des inquiétudes à propos de la SVB sont apparues. Une heure plus tard, certains d’entre eux suggéraient de retirer leur argent. Finalement, les messagers ont contribué à amplifier la situation de manière exponentielle.

Le marathon commença alors pour retirer tout l’argent personnel ainsi que celui de deux entreprises. L’opération s’avéra difficile malgré l’omniprésence de l’internet. A titre personnel, l’intéressé ne possédait pas d’autre compte en banque. Les montants que ses sociétés pouvaient transférer étaient plafonnés et soumis à certaines autorisations. Malgré toutes ces complications, le retrait put finalement être effectué. Les nombreux obstacles mis en travers du chemin de l’entrepreneur montrent à quel point les risques d’une panique bancaire numérique sont réels.

Les réseaux sociaux ont un rôle fondamental dans l’accélération du processus de transmission de l’information. Ils créent une prise de conscience soutenue de la population, qui s’alarme rapidement en cas de situation bancaire précaire. Les messageries accélèrent également le traitement et l’échange d’informations entre les personnes concernées. Le retentissement psychologique d’une situation inattendue est énorme et les répercussions sur le marché sont immédiates.

Il est crucial de changer les règles qui régissent les banques pour éviter de telles situations. La réglementation bancaire doit être renforcée et davantage axée sur la prévention des crises. Les banques doivent également être plus solidement capitalisées pour éviter de se retrouver en situation de faillite en cas de crise. En outre, les réseaux sociaux et les messageries doivent être structurés de manière à mieux contrôler la diffusion de l’information pour éviter les fausses nouvelles.

La faillite de la SVB a mis en lumière le potentiel d’une panique bancaire numérique. Les mesures préventives et correctives s’imposent pour éviter une situation similaire à l’avenir. Les banques doivent mettre en place des stratégies pour faire face à de telles situations et les régulateurs doivent renforcer leur supervision dans l’optique d’une meilleure gestion des risques bancaires.

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