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la crainte d’un défaut de paiement de la dette publique grandit

la crainte d’un défaut de paiement de la dette publique grandit



La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a prévenu que les États-Unis se rapprochent d’un potentiel défaut sur leur dette publique après avoir récolté moins d’impôts que prévu. Dans un courrier rendu public par le Trésor, elle a écrit au président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, que « notre estimation est que nous ne serons plus en mesure de satisfaire à l’ensemble des obligations du gouvernement début juin, et potentiellement dès le 1er juin ». Le Congrès américain doit régulièrement voter afin de relever le plafond d’endettement de l’État fédéral, une procédure réalisée à 78 reprises depuis le début des années 1960, le plus souvent sans débat particulier. Mais cette année, les républicains, qui disposent depuis début 2022 d’une légère majorité à la Chambre, refusent d’accorder ce qu’ils estiment être un chèque en blanc en faveur de l’administration Biden, et veulent au contraire qu’une hausse de ce plafond soit couplée à une coupe drastique des dépenses fédérales. Le gouvernement fédéral a atteint son plafond, de 31 400 milliards de dollars (28 500 milliards d’euros environ), à la mi-janvier, obligeant le Trésor à prendre une première série de mesures, avant tout comptables, afin de rester au niveau atteint.

Dans un communiqué, le service du budget du Congrès (CBO) a confirmé les estimations du Trésor, jugeant que « dans la mesure où la campagne de déclarations sur le revenu a été plus faible qu’initialement anticipé, nous estimons désormais qu’il y a un risque significativement plus élevé que le Trésor ne dispose plus des fonds nécessaires dès début juin ». Janet Yellen a également souligné que le défaut « provoquerait une catastrophe économique et financière » et que « nous ne pouvons pas nous permettre de manquer à nos obligations ». Les deux partis doivent cependant parvenir à un accord rapidement : la session parlementaire actuelle ne prévoit que douze jours de débat au Capitole d’ici au 1er juin.

Du côté de la Maison Blanche, Joe Biden a répété à plusieurs reprises que le relèvement du plafond devait être réalisé sans condition, estimant que la dette était le résultat des politiques menées par le passé par l’ensemble des administrations, issues des deux partis. Dans un communiqué, la présidence a annoncé que M. Biden a appelé lundi Kevin McCarthy afin de le convier à une réunion le mardi 9 mai, en présence des principaux responsables démocrates et républicains du Congrès. Les responsables démocrates au Congrès Chuck Schumer (Sénat) et Hakeem Jeffries (Chambre) ont souligné que le défaut pourrait augmenter les coûts pour les familles et remettre en question leurs économies pour la retraite.

En cas de défaut, le Trésor serait dans l’obligation de choisir entre ses différentes dépenses contraintes, ce qui pourrait l’obliger à fortement limiter certaines, notamment celles relatives aux prestations de santé ou de retraite, afin de pouvoir continuer à remplir ses obligations relatives à ses prochaines échéances liées à sa dette. Cela ne signifie pas un défaut dès le mois prochain, mais les États-Unis, qui jusqu’ici avaient pu éviter de fermer des services en jouant sur les différentes lignes comptables, se retrouveraient cette fois dans une situation économique nettement plus précaire.

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