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Moins d’une semaine après l’annonce d’un cessez-le-feu, les combats ont repris, jeudi 1er décembre, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ils opposent des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), à quelques dizaines de kilomètres au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu. Non loin de là, dans les environs de Bambo, ce même groupe aurait affronté des éléments d’une milice d’autodéfense locale Maï Maï. Selon l’état-major des FARDC et la mission des Nations unies en RDC, la Monusco, des dizaines de civils auraient été « lâchement assassinés ».
Ces nouvelles violences interviennent alors que des leaders de groupes armés rebelles actifs dans l’est de la RDC, des représentants de la société civile ou du gouvernement, soit quelque 200 personnes, sont réunies depuis lundi 28 novembre à Nairobi. Objectif de ce troisième round de dialogue intercongolais délocalisé dans la capitale kényane : « Trouver des solutions durables à la situation sécuritaire [dans la partie orientale de la RDC] », selon les termes de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est. Mais comment prétendre atteindre cet objectif, alors que le groupe armé le plus actif de ces derniers mois, le Mouvement du 23 mars, est exclu des discussions ?
Le Nord-Kivu est sous le coup d’une offensive lancée il y a une année par ce groupe armé que Kinshasa et ses alliés régionaux pensaient avoir maté il y a près de dix ans, mais dont la résurgence traduit l’impuissance de l’Etat congolais à juguler cette crise.
Plusieurs villes stratégiques situées sur la route nationale numéro 2 sont tombées entre les mains rebelles, ainsi que plusieurs postes frontaliers avec l’Ouganda. Certes, le M23 a été stoppé à une dizaine de kilomètres au nord de Goma. Mais le groupe continue de progresser sous le couvert des forêts tapissant les pentes volcaniques du Masisi, menaçant de couper les voies de ravitaillement de la capitale régionale.
Soutien rwandais au M23
Au moins 350 000 personnes ont été jetées sur les routes depuis le début de l’année 2022, qui s’ajoutent aux quelque 4,9 millions de Congolais déjà déplacés à l’intérieur du pays depuis des années en raison des violences récurrentes dans le Nord-Kivu, mais également dans les provinces voisines du Sud-Kivu et d’Ituri, selon les chiffres des Nations unies.
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