Chaque midi ou presque, l’ancien professeur d’université se plie au même rituel. Jean-Claude Ayem quitte le bureau qu’il occupe dans le bâtiment du secrétariat général de la présidence, à deux pas du palais d’Etoudi, sur la colline du même nom. Passé les barrages de sécurité de la direction de la sécurité présidentielle et de la garde présidentielle, il prend la route de l’hôtel Mont-Fébé. Quelques minutes plus tard, après avoir parcouru le chemin menant à l’établissement et à son golf municipal, le voilà attablé devant son déjeuner, en compagnie d’un ami proche.
Le conseiller technique du président Paul Biya peut parfois y croiser des illustres commis de l’État en activité ou à la retraite, qui ont, eux aussi, conservé leurs habitudes dans ce haut lieu de la politique camerounaise. Certains le saluent, mais peu s’autorisent à l’interrompre. Jean-Claude Ayem aime avoir des déjeuners paisibles avant de reprendre la route d’Etoudi et de replonger dans les grands dossiers économiques du pays. Le rituel est immuable et l’homme incontournable. Le président a même « autorisé » ce presque septuagénaire à passer outre l’âge officiel de la retraite, aujourd’hui fixé à 60 ans.
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