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Ingérence chinoise: une nouvelle voix réclame une enquête

Ingérence chinoise: une nouvelle voix réclame une enquête


Le cabinet Larochelle Avocats a formellement réclamé, lundi, que la Commissaire aux élections fédérales enquête sur les allégations d’ingérence chinoises dans les élections d’octobre 2019, notamment via le financement de candidats. 

Dans une lettre adressée à la commissaire Caroline J. Simard dont «Le Journal de Montréal» a obtenu copie , l’avocat Philippe Larochelle réclame qu’elle enquête «sur ces allégations afin d’amasser la preuve pertinente et de poursuivre les contrevenants

Le 7 novembre dernier, Global News avait dévoilé, grâce à des informations obtenues auprès de sources au sein du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), que la Chine est soupçonnée d’avoir financé 11 candidats fédéraux et d’avoir mené des campagnes de dénigrement ou pour museler d’autres candidats.

«Ces allégations, si elles étaient prouvées, ne laissent planer aucun doute sur l’existence de nombreuses contraventions à des dispositions de la Loi [électorale du Canada]», fait valoir M. Larochelle dans sa plainte et demande d’enquête.

«À titre d’électeur canadien, je suis profondément troublé de l’ampleur des ressources et de la variété des techniques utilisées par la RPC [République populaire de Chine], le PCC [Parti communiste chinois] et leurs agents au Canada afin de pervertir les élections canadiennes», a-t-il ajouté.

Cette demande d’enquête s’ajoute à une autre qui avait été formulée par le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, le 10 novembre dernier.

Quelques jours avant qu’éclatent les révélations de Global News, la commissaire Simard avait été appelée à discuter des menaces d’ingérence étrangères devant les élus membres du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre.

«Je peux vous indiquer que mon bureau n’a observé aucun changement récent en ce qui concerne le nombre d’enjeux donnant lieu à des plaintes sur des questions d’ingérence étrangère, ni pour la 43e élection générale [le 21 octobre 2019], ni pour la 44e [20 septembre 2021]», avait alors assuré Caroline J. Simard.

«Comme vous pouvez l’imaginer, les affaires d’ingérence étrangère peuvent poser des défis opérationnels importants pour notre travail d’enquête. La présence d’activités, d’individus ou d’entités à l’extérieur de nos frontières peut contribuer à augmenter de façon importante le niveau de complexité d’une enquête», avait-elle ajouté.

Le bureau de la commissaire n’a pas confirmé, à ce jour, s’il avait ouvert une enquête sur les allégations d’ingérence chinoise. Après le dépôt de la plainte du Bloc, il avait indiqué qu’il «ne confirme généralement pas s’il a amorcé une enquête sur un enjeu particulier».



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