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Le Paris Saint-Germain et son gardien de but Gianluigi Donnarumma se déplacent mercredi au Portugal, où ils affronteront le Benfica Lisbonne à l’occasion de la troisième journée de la phase de groupes de la Ligue des champions. Un match très attendu face à un adversaire redoutable et dont l’international italien pourrait être un acteur-clé.
Le PSG, qui défie le Benfica Lisbonne sur sa pelouse, mercredi 5 octobre pour la 3e journée de la Ligue des champions (21 h), s’apprête à affronter l’équipe la plus dangereuse de son groupe. Comme lui, le club portugais semble bien embarqué pour accéder aux 8es de finale de la compétition, après avoir remporté ses deux premiers matchs, à domicile contre le Maccabi Haïfa (2-0), et à Turin contre la Juventus (1-2).
Le leader du championnat portugais affiche une réussite impressionnante en ce début de saison, notamment sur le plan offensif, avec 35 buts inscrits en 14 rencontres. Il avait même remporté tous ses matches, toutes compétitions confondues, jusqu’au match nul concédé samedi sur le terrain du Vitoria Guimaraes (0-0).
La défense parisienne, qui a encaissé un but lors de chacune de ses deux rencontres européennes cette saison, est prévenue. Le gardien Gianluigi Donnarumma peut s’attendre à être beaucoup plus sollicité dans un Estádio da Luz en fusion.
Or le dernier rempart des champions d’Europe italiens, élu meilleur joueur de l’Euro-2020, tarde à afficher une sérénité totale depuis sa signature à Paris, en juillet 2021.
Une solidité intermittente
Arrivé au PSG pour concurrencer le titulaire Keylor Navas, il a partagé la cage avec l’irréprochable portier costaricien lors de sa première saison à Paris, notamment en Ligue des champions. Mais plus que ses arrêts reflexes, ce sont ses trous d’air face au Real Madrid, lors du huitième de finale retour de Ligue des champions, fatal au PSG, qui ont marqué la première année de son aventure parisienne.
Faute ou non lors de son duel controversé face à Karim Benzema, le résultat est le même : son jeu au pied et l’élimination d’un PSG pourtant annoncé comme favori et quasi qualifié ont fait couler beaucoup d’encre.
Depuis l’arrivée à l’été 2022 de l’entraîneur Christophe Galtier, qui l’a désigné gardien numéro un, Gianluigi Donnarumma semble avoir tourné la page et gagné en confiance, malgré l’épisode du vrai-faux départ de Keylor Navas à Naples.
En Ligue 1, l’ancien milanais, élu meilleur gardien de but de l’année 2021, fait le job et la défense parisienne est la meilleure du championnat de France, à égalité avec celle du rival marseillais (5 buts encaissés en 9 matchs).
🏆🧤 Gianluigi Donnarumma remporte le Trophée Lev Yachine du 𝒎𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒈𝒂𝒓𝒅𝒊𝒆𝒏 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒕 𝒅𝒆 𝒍’𝒂𝒏𝒏𝒆́𝒆 2021 !
Félicitations au dernier rempart du @PSG_inside 👏 pic.twitter.com/5QFYr4YhnX
— Ligue 1 Uber Eats (@Ligue1UberEats) November 29, 2021
Mais sa sortie aérienne plus qu’hasardeuse face à la Juve, lors du premier match de C1 de son équipe, a relancé un adversaire alors maîtrisé par le bloc parisien, et relancé le débat sur ses performances lors des grands matches.
Malgré son aura et ses indiscutables qualités, cette solidité intermittente ne convainc pas encore les supporters parisiens.
« On oublie souvent que Gianluigi est un jeune gardien. Sur le but de la Juve, on a relevé une mauvaise appréciation de sa part sur la trajectoire du ballon mais moi je retiens aussi les deux arrêts décisifs, a récemment plaidé Christophe Galtier, en conférence de presse. On en a parlé ensemble, je préfère avoir un gardien qui sorte sur les coups de pied arrêtés. Il a la qualité technique, il a le ‘jump’. Je ne veux pas que cette erreur le freine », avait ajouté le coach parisien.
Le successeur naturel de Buffon
Considéré dès ses débuts chez les professionnels à l’AC Milan, à l’âge 16 ans, comme un phénomène, il a progressé saison après saison au point d’être désigné comme le successeur naturel de la légende transalpine, et ancien gardien du PSG, Gianluigi Buffon.
Malgré la pression des matches de Serie A et des derbys milanais, le colosse (1 m 96, 92 kg) de Castellammare di Stabia, sa ville natale située au sud de Pompéi, s’est rapidement révélé à la hauteur des attentes exprimées en Italie.
Depuis son arrivée, faute d’adversaire, en Ligue 1, capable de chahuter pendant 90 minutes la défense du PSG, Gianluigi Donnarumma n’a pas eu l’occasion de signer, comme il le fait souvent en sélection, un match référence à même de marquer les esprits. Et son aventure en Ligue des champions ayant tourné court la saison dernière, seule la tribune européenne peut à nouveau lui offrir l’occasion de démontrer qu’il est le gardien qu’il faut pour permettre au PSG d’accrocher cette compétition à son palmarès.
Impérial sur sa ligne, son style sobre et efficace rappelle celui du champion du monde 2014 Manuel Neuer, l’inamovible gardien du Bayern. Il ne manque pas grand-chose à Gianluigi Donnarumma pour se hisser au niveau de la constellation de stars qui l’entourent au PSG. Quelque chose comme une série de parades décisives face à une attaque déchaînée comme l’est actuellement celle du Benfica ?