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Face à l’inflation, une complexe stratégie tarifaire à la SNCF

Face à l’inflation, une complexe stratégie tarifaire à la SNCF


Dans la gare de Bordeaux, le 25 novembre 2021.

Confrontée à des prix de l’énergie en hausse de 180 %, des frais généraux et des salaires qui vont aussi progresser, de l’ordre de 6 %, la SNCF estime que le coût d’exploitation du TGV va s’envoler de 13 % en 2023. Ce qui la place face à un dilemme : faut-il répercuter cette charge sur les voyageurs ou prendre sur sa marge, voire sur les investissements ? Car le TGV est le seul train qui ne reçoit aucune aide publique. Ses frais sont supportés intégralement par les voyageurs à travers la billetterie. Une grande différence avec les trains du quotidien, les TER, largement subventionnés par les régions, ou encore avec les Intercités, financés en partie par l’Etat.

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Christophe Fanichet, le patron de SNCF Voyageurs, et Alain Krakovitch, celui du TGV, n’ont pas eu à se poser la question longtemps. Le ministre délégué aux transports, Clément Beaune, leur a soufflé la réponse en demandant la mise en place d’un bouclier tarifaire dont il a défini les contours : une hausse générale inférieure à l’inflation (estimée à plus de 6 % en octobre), avec une protection pour les jeunes.

Le résultat est une cuisine compliquée. En moyenne, les prix augmenteront de 5 %, expliquent les dirigeants de la SNCF. Ces nouveaux tarifs s’appliqueront à compter du 10 janvier prochain. Mais derrière la moyenne, il y a plusieurs réalités.

Très à l’avance

Commençons par les prix qui n’augmenteront pas du tout : cela concernera les tarifs des TGV Ouigo (un TGV sur cinq) et les premiers prix sur les TGV Inoui, ceux que l’on arrive parfois à acheter en s’y prenant très à l’avance dès que les places dans les trains sont ouvertes à la vente. Le prix de la carte Avantage reste aussi inchangé : 4 millions de personnes ont acheté cette carte qui, pour 49 euros l’an, donne droit à une réduction de 30 % sur certains billets et 60 % pour les enfants. Elle est même actuellement en promotion à 28 euros jusqu’au 28 novembre.

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A son arrivée à la présidence de la SNCF, Jean-Pierre Farandou a instauré des plafonds de prix pour les billets achetés avec cette carte : 39 euros pour les trajets de moins d’une heure et demie, 59 euros pour les voyages compris entre une 1 h 30 et trois heures, 79 euros au-delà. Ils ne changent pas, mais ne sont garantis que jusqu’en septembre 2023. Le prix des abonnements TGV Max junior et senior – qui permettent de voyager en TGV autant que l’on veut, dans la limite des places disponibles – restera lui aussi inchangé à 79 euros par mois.

Finie la gratuité de l’échange ou de l’annulation jusqu’à trois jours avant le départ

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