Les habitants de Yusufeli ont malheureusement rejoint la longue liste de villages turcs engloutis par l’eau ces dernières années, conséquence de la course effrénée aux barrages et aux centrales hydroélectriques. La Turquie, qui dépend fortement de l’étranger pour son approvisionnement énergétique, s’intéresse de plus en plus au développement de l’hydroélectricité, qui représente déjà 17% de la consommation nationale. Cependant, les barrages construits sur les eaux du Tigre et de l’Euphrate ont également une dimension géopolitique, utilisée comme moyen de pression sur les voisins irakiens et syriens.
La dépendance énergétique de la Turquie vis-à-vis de l’étranger est un sujet préoccupant. Pour y remédier, le pays mise avant tout sur la découverte récente de gaz naturel en mer Noire et sur la future mise en service de la première centrale nucléaire du pays. Cette dernière est conçue par l’entreprise publique russe Rosatom et représente une étape importante pour réduire la dépendance énergétique de la Turquie.
Cependant, le pays n’en oublie pas pour autant l’hydroélectricité, qui est une source d’énergie renouvelable importante. Elle représente déjà 17% de la consommation nationale et pourrait être encore développée. Toutefois, la construction de barrages sur les eaux du Tigre et de l’Euphrate, qui servent également à exercer une pression géopolitique sur les voisins irakiens et syriens, a entraîné la disparition de nombreux villages historiques, comme Halfeti et Hasankeyif.
La Turquie est donc confrontée à un dilemme : comment répondre à sa demande énergétique sans porter atteinte à l’environnement ni à son patrimoine historique ? Alors que les découvertes de gaz naturel et l’énergie nucléaire représentent des solutions potentielles pour réduire sa dépendance énergétique, l’hydroélectricité reste une source importante d’énergie renouvelable. Cependant, la construction de barrages doit être réfléchie avec soin, afin de minimiser les conséquences sur l’environnement et le patrimoine historique.
