La hausse des prix à la consommation en France a de nouveau accéléré en octobre, à 6,2 % sur un an, après deux mois de ralentissement, selon les données provisoires publiées vendredi 28 octobre par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ce rebond de l’inflation serait dû à l’augmentation des prix de l’énergie, de l’alimentation et des produits manufacturés, précise l’Insee dans un communiqué.
Il faut remonter à juin 1985, mois au cours duquel une hausse des prix de 6,4 % sur un an avait été enregistrée, pour trouver un niveau d’inflation supérieur à cette première estimation. En juillet, l’inflation avait déjà atteint 6,1 % sur un an, avant de ralentir en août (5,9 %) et en septembre (5,6 %).
Hausse de 11,8 % des produits alimentaires
La hausse des produits alimentaires, à laquelle les ménages les plus modestes consacrent une part plus importante de leurs revenus, est particulièrement forte en octobre, à 11,8 % sur un an et même 16,9 % pour les produits frais. Les prix de l’énergie ont, de leur côté, augmenté de 19,2 %, contre 17,9 % en septembre, et ce, malgré la prolongation de la ristourne à la pompe par le gouvernement. Les produits manufacturés ont enregistré une hausse de 4,2 %, tandis que les prix des services (3,2 %) et du tabac (0,3 %) ont augmenté au même rythme que le mois précédent.
Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 1,0 %, après − 0,6 % en septembre. Toujours sur un mois, les prix de l’énergie rebondiraient dans le sillage des prix des produits pétroliers. Ceux des services seraient stables, tandis que les prix de l’alimentation accéléreraient et ceux des produits manufacturés ralentiraient légèrement.
Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, augmenterait de 7,1 %, après une hausse de 6,2 % en septembre. Sur un mois, il rebondirait de 1,3 %, après − 0,5 % le mois précédent.
Dans sa note de conjoncture au début d’octobre, l’Insee avait expliqué s’attendre à un léger ralentissement de l’inflation en octobre avant un rebond en novembre et en décembre avec la fin de la remise à la pompe sur les carburants. La reprise de l’accélération a finalement été plus rapide selon la première estimation. Une estimation définitive doit être publiée à la mi-novembre par l’Insee.