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en Creuse, des parents d’élèves se mobilisent contre la suppression de postes dans une école

en Creuse, des parents d'élèves se mobilisent contre la suppression de postes dans une école



Depuis la mi-février, Linda Bouagal et un petit groupe de parents d’élèves occupent l’une des écoles de Guéret. La raison de leur mobilisation : la suppression d’une classe sur les neuf existantes. « Moi qui ai un enfant en situation de handicap, la suppression d’une classe, ce sera son inclusion qui sera mise en danger. Comment ça se passe si mon fils se met en crise au milieu de 30 élèves, on fait comment ? », s’interroge-t-elle. Un collectif s’est monté quand les 19 suppressions de classes ont été annoncées. Des courriers ont été envoyés à Emmanuel Macron et à Pap Ndiaye, opération école morte, rassemblements… les actions se succèdent.
Delphine Guerrier, dont la fille est en CM1, réfute la logique de chiffres présentée par l’Education nationale et déclare : « Il y a quand même un contexte qui n’est pas du tout le même qu’il y a quelques années. Le Covid est passé par là, il y a davantage de troubles du comportement chez les enfants. Quand on supprime des classes à des endroits, il faut faire des regroupements, mais si c’est pour mettre les enfants sur des bus, qu’ils doivent se lever très tôt, c’est pas bon non plus. En Creuse, on n’a quand même pas non plus des transports en commun très efficaces ».
La colère est grande côté enseignants également. Une classe doit être supprimée dans l’école de Patricia Correia qui accueille aujourd’hui beaucoup d’enfants de familles réfugiées – 29 nationalités différentes – et un suivi plus difficile si les effectifs augmentent, assure la directrice.
Depuis deux mois, les parents d’élèves, les enseignants mais aussi les élus de la Creuse se mobilisent contre la suppression de postes annoncées pour la rentrée prochaine dans les écoles. Les élus ont rejoint la mobilisation : députés, sénateurs et présidente du Conseil départemental. « Nous sommes un département rural, voire hyper-rural, et nous avons besoin de moyens spécifiques pour assumer ce que l’école doit assumer au niveau des enfants creusois », analyse Philippe Bayol, co-président de l’association des maires de la Creuse. Le collectif demande aussi 30 postes pour assurer les remplacements, souvent non pourvus actuellement.

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